Dirigeables cargo Flying Whales | Trois-Rivières ou Sherbrooke, où sera l’usine ?

Dirigeables cargo Flying Whales | Trois-Rivières ou Sherbrooke, où sera l’usine ?
Dirigeables cargo Flying Whales | Trois-Rivières ou Sherbrooke, où sera l’usine ?

Flying Whales a encore beaucoup de travail à faire avant de faire voler ses dirigeables cargo dans le ciel du Québec. Néanmoins, son projet, qui ne laisse personne indifférent, continue de prendre forme. Tour d’horizon des chantiers de cette entreprise française.


Publié à 02h23

Mis à jour à 6h00

Où construire au Québec ?

La branche québécoise de Flying Whales compte une trentaine d’employés dans ses bureaux de Montréal, où l’on retrouve principalement des ingénieurs qui effectuent de la R&D. Reste à choisir l’emplacement qui accueillera l’usine de fabrication, qui comprendra deux gigantesques hangars. Trois-Rivières et Sherbrooke sont les finalistes. « L’objectif est d’annoncer [l’endroit retenu] vers la fin de l’année, explique à La presse le PDG et fondateur de Flying Whales, Sébastien Bougon. Nous aurons besoin de 300 personnes. Les sites sélectionnés sont très dynamiques économiquement. » Les travaux ne démarreront pas immédiatement. Il faudra résoudre des problèmes liés à l’environnement et à l’espace aérien requis pour les essais en vol.

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PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le directeur général de la filiale québécoise de Flying Whales Arnaud Thioulouse (à gauche) et le fondateur et PDG de l’entreprise française, Sébastien Bougon (à droite)

Pourquoi des dirigeables cargo ?

« Environ 70 % du pays n’est pas desservi par des routes et il n’y a aucun espoir que cela change », déclare Barry Prentice, qui dirige l’Institut des transports de l’Université du Manitoba. . Dans ce contexte, ces avions ont un rôle à jouer, estime l’expert. La presse l’a contacté pour avoir un avis éclairé sur les ambitions de la jeune entreprise. Whales vise à créer des dirigeables cargo permettant de transporter des charges surdimensionnées – pales d’éoliennes, turbines hydrauliques, équipements miniers, etc. – pouvant atteindre jusqu’à 60 tonnes dans des endroits inaccessibles, comme le Grand Nord québécois. L’avion sera d’abord équipé d’une propulsion hybride, puis entièrement électrique.

Piloter l’avion

Flying Whales n’a toujours pas construit de dirigeable cargo, 12 ans après sa création. Son usine française en Nouvelle-Aquitaine n’est même pas construite. «Nous assemblerons la première machine en 2026», précise M. Bougon. Ensuite, nous aurons deux ans d’essais au sol et en vol [en ] pour obtenir une certification. » Ce processus pourrait aussi prendre plus de temps que prévu, selon Barry Prentice. « Il s’agit d’une nouvelle technologie qui pourrait s’avérer difficile si les régulateurs connaissent peu cette technologie. Je pense que cela prendra plus de temps et coûtera plus cher qu’ils ne le pensent. Cela pourrait être l’un des talons d’Achille de la technologie. » Transports Canada devra finalement donner son accord.

Trouver des clients

Les Chantiers Chibougamau pourraient être le premier client québécois de Flying Whales. Ce spécialiste des produits du bois collabore avec l’entreprise à la modélisation des distances entre les points de récolte du bois et les complexes de sciage. C’est dans cette phase que se trouve Flying Whales. Une soixantaine d’accords commerciaux de ce type ont été signés, selon M. Bougon. « Il y a beaucoup de développements commerciaux actuellement », assure-t-il. C’est étudier avec eux et transporter demain. » Canadian North, spécialisée dans le transport de passagers vers les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut, a également conclu une entente de partenariat avec l’entreprise française.

Argent

Fondée en 2012, la start-up française a levé 230 millions de financement, dont 75 millions auprès du Québec, qui détient 50 % de la branche québécoise du constructeur. Il y aura encore des besoins. Sur le territoire québécois, comment sera financée l’usine projetée ? Les gouvernements devront-ils sortir le chéquier pour ce projet ? “Ce que nous aimerions, c’est essayer de nous appuyer le plus possible, comme nous le faisons en France d’ailleurs, sur des financements privés”, répond M. Bougon, interrogé sur cette question. Il y a beaucoup de travail à faire pour mettre en place cette usine. »

Le Flying Whales LCA60T en bref :

Longueur : 200 mètres
Diamètre : 50 mètres
Plafond de vol : 3 000 mètres (10 000 pieds)
Charge utile : 60 tonnes
Vitesse maximale : 100 km/h (54 nœuds)

 
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