Passionnant contre l’Australie, la Suisse espère confirmer face à la France à Genève

Les regards, les sourires, les gestes : tout ce que l’on voit parle en faveur d’une véritable osmose au sein du vestiaire suisse. Devant une audience record, dans une ambiance qui commençait à sentir bon l’Euro, les joueuses de Pia Sundhage ont livré l’un de leur meilleur match depuis bien longtemps face aux demi-finalistes de la Coupe du monde 2023.Quand je suis entré sur le terrain, j’ai regardé les supporters et je me suis dit ‘il faut prendre plaisir à jouer devant tous ces gens qui sont venus nous voir’. Un tel afflux nous aide, nous motive», s’est réjouie la défenseure Viola Calligaris sur le plateau de Sport Dimanche.

Bonnes nouvelles. On attend entre 10’000 et 12’000 supporters mardi soir à Genève. L’ambiance s’annonce une nouvelle fois au beau fixe, un signal plus que positif à un peu plus de huit mois du tournoi. L’enthousiasme grandit autour de la sélection.

Et pour cause. Avec le retour tonitruant d’Iman Beney, la performance XXL de Naomi Luyet, les manèges de Sydney Schertenleib, un souffle de jeunesse, d’insouciance et de folie s’est emparé d’un groupe soudé et solidaire. “Ils sont pleins de talent et sont très importants pour nous. Il faut juste donner confiance à ces « petits », comme on dit, pour qu’ils puissent être performants sur le terrain.», sourit Calligaris.

A 28 ans et avec 57 sélections, le joueur de la Juventus est l’un des maillons incontournables de cette formation. Mais même parmi les plus titrées et les plus âgées, Lia Wälti, Ana-Maria Crnogorcevic ou encore Ramona Bachmann, on voit arriver avec enthousiasme cette jeunesse flamboyante. Les attitudes au moment du retour de Beney, de retour en sélection, après la pause face à l’Australie ne mentent pas. “On a ces jeunes avec beaucoup de talent, on a des joueurs avec de l’expérience, une bonne ambiance dans le groupe et ça se voit sur le terrain.», a encore confié Calligaris.

Avec ce nouveau souffle, le retour de Wälti, qui n’avait plus joué sous le maillot national depuis février et dont la simple présence sur le terrain diffuse la sérénité, cette capacité d’adaptation à une défense à trois, la tacticienne Pia Sundhage tient quelque chose de prometteur. . Il ne reste plus qu’à reproduire l’excellente performance de vendredi contre la France du nouveau sélectionneur Laurent Bonadei, dont l’ère s’est ouverte vendredi par un facile succès 3-0 contre la Jamaïque. Rien ne sera facile face aux Bleus, mais une nouvelle performance de choix, au-delà du résultat, validerait cette délicieuse impression que cette équipe suisse a atteint un niveau et qu’elle est prête à enflammer les enthousiasmes naissants.

Ludovic Perruchoud