Après Migros, Emmi abandonnera également le Nutri-Score

Après Migros, Emmi abandonnera également le Nutri-Score
Après Migros, Emmi abandonnera également le Nutri-Score
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Keystone-SDA

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24 mai 2024 – 14h01

(Keystone-ATS) L’étiquetage des aliments Nutri-Score est en difficulté en Suisse. Après Migros qui pointe des coûts supplémentaires, c’est au tour d’Emmi de laisser tomber cette information supplémentaire aux consommateurs.

Alors que l’entreprise lucernoise affiche cet appareil sur son Caffè Latte, «d’autres fournisseurs de boissons lactées au café n’ont pas introduit le Nutri-Score sur leurs emballages, donc aucune comparaison n’est possible», a souligné un porte-parole d’Emmi, à la suite d’un article publié dans le Tamedia. journaux. De plus, aucune harmonisation n’a été faite au niveau européen et il n’y a donc aucune valeur ajoutée pour les consommateurs, selon elle.

Emmi ne l’affichera plus sur ses nouveaux produits. « Pour les produits existants, nous maintenons pour le moment le Nutri-Score », précise-t-elle.

Cet affichage est « apposé volontairement par les producteurs, afin d’informer les consommateurs sur la composition d’un produit au moyen d’une échelle de couleurs allant de A à E », selon les termes de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. Il devrait aider les consommateurs à « comparer rapidement les aliments et à faire des choix éclairés ».

Trop cher pour Migros

Mais le Nutri-Score a déjà perdu un adepte cette semaine, le géant de la distribution Migros, qui pointait du doigt les coûts élevés qu’il entraîne. « Trois ans après sa mise en place, le Nutri-Score est encore peu connu et soulève souvent beaucoup de questions. En revanche, intégrer ou adapter le Nutri-Score nécessite beaucoup d’efforts de packaging», a expliqué un porte-parole de Migros sans donner plus de détails sur les coûts exacts.

Le distributeur et fabricant de produits alimentaires avait introduit le Nutri-Score pour toutes ses marques propres en 2021. De son côté, Emmi n’a pas évoqué les coûts, mais seulement une décision prise “après réflexions internes”. Les débats politiques n’ont pas non plus eu de poids, selon la société lucernoise.

En mars dernier, le Conseil national a transmis une motion du Conseil des Etats demandant au Conseil fédéral d’adopter les bases juridiques nécessaires pour mieux prendre en compte la transformation des produits ou leur durabilité. Un exemple a été cité : le jus de pomme contenant des sucres naturels de fruits est classé orange et donc moyen, tandis que le Coca-Cola Zero, avec édulcorants, est vert clair, donc bon, selon le Nutri-Score.

Nestlé s’y accroche toujours

Le géant alimentaire veveysan Nestlé, qui a introduit ce dispositif en 2019, maintient pour sa part l’étiquette à cinq couleurs. “Notre objectif est d’aider les consommateurs à choisir une alimentation équilibrée, en améliorant la valeur nutritionnelle de nos produits et en proposant un étiquetage clair sur nos emballages”, a déclaré un porte-parole. L’entreprise se dit ouverte au « développement » de l’étiquetage. Chez Tamedia, Nestlé a assuré vouloir « que le Nutri-Score soit encore plus présent dans les rayons ».

Selon le rapport fin mars de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire, Nestlé appose notamment ce label sur ses barres chocolatées KitKat et Nuts, ses friandises Smarties mais aussi sur ses eaux en bouteille Perrier, Vittel, San Pellegrino, Aqua Panna et Henniez. . Son concurrent français Danone l’utilise sur ses produits laitiers Actimel, Danette et Gervais.

Les chaînes allemandes Aldi et Lidl utilisent également cet étiquetage. En revanche, l’autre géant suisse de la distribution Coop n’a procédé qu’à une phase de test. Selon les autorités, le Nutri-Score n’est affiché que sur ses substituts de viande Délicorn.

Au 31 mars, 97 producteurs et détaillants s’étaient engagés à introduire cet étiquetage en Suisse, soit 229 marques et plus de 9’800 produits.

 
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