Après l’Espagne, Hong Kong interdit le projet WorldCoin

Après l’Espagne, Hong Kong interdit le projet WorldCoin
Après l’Espagne, Hong Kong interdit le projet WorldCoin

Clap de fin pour WorldCoin à Hong Kong. Pièce du monde est un projet de crypto confus par Sam Altman, le fondateur d’OpenAI. En pratique, WorldCoin vise à démocratiser les identités décentralisées. Pour ce faire, le projet scannera l’iris de ses utilisateurs afin de garantir l’unicité et l’humanité des utilisateurs. Cependant, le projet fait l’objet de nombreuses critiques. Notamment en raison de son caractère dystopique et des risques liés au stockage de données sensibles.

Hong Kong exclut WorldCoin

Le 22 mai, le Commissariat à la protection de la vie privée (PCPD) de Hong Kong a publié un rapport d’enquête sur le projet WorldCoin. Cette enquête a débuté en janvier 2024 et généré plusieurs procédures. Par exemple, des enquêtes et des saisies dans 6 locaux impliqués dans les opérations de WorldCoin.

Extrait du rapport publié par le PCPD de Hong Kong.

Au total, 8 302 personnes ont vu leur visage et leur iris scannés par WorldCoin à Hong Kong.

Dans ce rapport, le Le PCPD juge les opérations menées par WorldCoin dans le pays contraires à l’ordonnance sur les données personnelles. Le projet a notamment violé les principes de protection des données. Sur les faits relatifs à la collecte, à la conservation, à la transparence, à l’accès aux données et au droit de rectification.

Le PCPD identifie 6 infractions

Premièrement, le PCPD a considéré que le les images du visage et de l’iris collectées par le projet Worldcoin étaient inutiles et excessives.

Deuxièmement, l’organisation dénonce un collecte déloyale de données personnelles. Ainsi, WorldCoin n’aurait pas fourni les documents « Avis de confidentialité » et le « Formulaire de consentement aux données biométriques » en chinois.

Toujours sur ce point, les opérateurs chargés du scanner de l’iris n’auraient pas donné aucune explication desdits documents aux participants. De plus, ils n’ont pas n’ont pas présenté les risques liés aux fuites potentielles de leurs données biométriques.

Troisièmement, les participants n’auraient pas pas correctement informé du but de la collecte. Par exemple, son caractère obligatoire ou volontaire ou encore sur l’accès et la rectification de leurs données personnelles.

Quatrièmement, le PCPD a statué que le conservation des données pendant 10 ansafin de former des modèles d’IA, c’était trop long.

Cinquièmement, les juges du PCPD politique et pratiques insuffisantes en matière de données personnelles. Encore une fois, le fait que les documents juridiques n’étaient pas disponibles en chinois n’aurait pas permis aux participants de bien comprendre les termes et conditions du projet Worldcoin.

Enfin, le PCPD souligne le fait que les participants n’ont pas aucun recours pour exercer leurs droits d’accès et de rectification des données.

WorldCoin interdit à Hong Kong

Tous ces éléments ont poussé le PCPD à appeler à l’arrêt des activités de WorldCoin à Hong Kong.

« Si des membres du public remarquent que Worldcoin fonctionne toujours dans des locaux équipés d’appareils de numérisation de l’iris à Hong Kong, veuillez signaler immédiatement la situation au PCPD. »

Sans surprise, Hong Kong n’est pas la première juridiction à se pencher sur l’affaire WorldCoin. En effet, le projet a récemment été interdit en Espagne et c’était retirés de l’Inde, de la France et du Brésil probablement confrontés à des pressions réglementaires.

 
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