il doit remettre les clés aux créanciers

il doit remettre les clés aux créanciers
il doit remettre les clés aux créanciers

Pascal a mené la belle vie pendant quelques années, alors qu’il vivait avec ses parents. BMW, moto, sorties, vêtements, tatouages… Tout son argent y allait.

«J’avais un bon salaire et je vivais d’un salaire à l’autre. Je n’avais pas de pension à verser à mes parents, alors je m’offrais du luxe », se souvient Pascal.

Il passe davantage de soirées dans les restaurants et les bars, achète des vêtements de marque, une voiture BMW et une moto Kawasaki. Mais bien sûr, un tel rythme de vie coûte cher, voire très cher. Pour sa voiture, il doit rembourser 600 $ aux deux semaines pour un total de 80 000 $. Quant à sa moto, il s’agit de versements de 100 $ aux deux semaines pour un montant total de 13 000 $. À cela s’ajoutent les frais d’assurance (350 $ par mois) et d’essence (400 $ par mois). Son salaire est à peine suffisant, mais il continue de dépenser sans compter.

Jeune père et en couple, il doit changer de vie

Mais l’amour vient frapper à sa porte et change les choses. Devenu père depuis peu, il vit avec sa compagne dans un appartement qui leur coûte 1 800 $ par mois. Durant son congé maternité, la jeune maman perçoit moins de revenus, ce qui déstabilise encore davantage le budget familial.

De plus, Pascal a financé l’achat de meubles pour un montant de 10 000 $ et a également des soldes impayés sur ses cartes de crédit (15 000 $).

Incapable de faire face à toutes ses dépenses, il contracte des microcrédits d’un montant de 5 000 $. C’est une perte de temps, car ses dépenses sont bien trop élevées par rapport à ses revenus.

Bien décidé à reprendre le dessus, il souhaite restituer les clés de sa voiture et de sa moto à ses créanciers, puis envisage d’utiliser la voiture de sa compagne, dont le paiement ne représente que 500 $ par mois. Parviendra-t-il à se sortir de ce pétrin ?

Quand sauvegarder

Émilie Masson-Chayer, conseillère principale en redressement financier chez Raymond Chabot, souligne que le cas de Pascal n’est pas unique. « On voit de plus en plus de cas de jeunes dans la vingtaine. Lorsqu’on vit avec ses parents et qu’on n’a pas de responsabilités, il est facile de s’endetter. Cependant, c’est à ce moment-là que nous devrions profiter de l’occasion pour épargner », dit-elle. Elle souligne que ces situations sont aussi causées en partie par un manque d’éducation financière. « Beaucoup achètent des voitures de luxe avec des paiements très élevés. Ils ne parviennent pas à les entretenir ou même à payer pour l’entretien. Ils ont de bons salaires, mais tous leurs revenus sont consacrés à l’apparence : tatouages, chirurgie esthétique, sorties, vêtements de créateurs, etc. », illustre-t-elle. Or, un endettement incontrôlable peut souvent conduire à une faillite personnelle qui aura de lourdes conséquences, notamment pour un jeune professionnel qui risque de perdre son droit d’exercice, ou encore pour un entrepreneur en construction qui se verra privé de son permis. la RBQ.

De son côté, Pascal souhaitait rembourser une partie de ses dettes. Il a donc opté pour la proposition de consommateur sur une période de 60 mois, après que le syndic ait trouvé une entente avec les créanciers. Il leur remettra les clés de sa moto et de sa voiture et devra couvrir la perte de 30 000 $ qu’ils ont subie, incluse dans la proposition. En attendant, il tentera de faire le ménage dans ses finances, de faire un budget et de vivre selon ses moyens.

SA SITUATION FINANCIÈRE

Actifs:

  • BMW 2021
  • Moto Kawasaki 2020

Dettes:

  • Cartes de crédit : 15 000 $
  • Financement de meubles : 10 000 $
  • Microcrédits : 5 000 $
  • Prêt auto (perte du créancier après remise des clés) : 25 000 $
  • Prêt moto (perte du créancier après remise des clés) : 5 000 $

DETTE TOTALE : 60 000 $

Revenu mensuel:

  • Revenu de Pascal : 2 500 $
  • Revenu du conjoint (RQAP) : 2 120 $
  • Allocations familiales : 100 $
  • Allocation canadienne pour enfants : 150 $

REVENU TOTAL : 4 870 $

Dépenses mensuelles:

  • 4 580 $ (y compris le loyer, le téléphone, l’électricité, le gaz, l’épicerie, le prêt automobile du conjoint, le permis et l’immatriculation, l’assurance, les couches et les soins personnels, etc.)
 
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