après le départ annoncé de Farandou, une assemblée générale sur fond d’incertitude

après le départ annoncé de Farandou, une assemblée générale sur fond d’incertitude
après le départ annoncé de Farandou, une assemblée générale sur fond d’incertitude

Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, ne sera pas reconduit à la tête du groupe lors de son assemblée générale de lundi 13 mai. Son mandat devait initialement prendre fin ce même jour mais il poursuivra tout de même sa mission durant l’été. « afin de garantir la bonne organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques »a précisé le gouvernement, dans un communiqué, mardi 7 mai 2024.

Fin de carrière et retraite anticipée

Jean-Pierre Farandou, nommé PDG en 2019, a toujours exprimé son souhait de reconduire pour un second mandat, même si, atteint la limite d’âge de 68 ans, il aurait été contraint d’abandonner ses fonctions en juillet 2025. La décision de ne pas reconduire Jean-Pierre Farandou est également issu de cette limite d’âge, a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

« Jean-Pierre Farandou a fait du très bon travail à la tête de la SNCF »il a souligné, mais “Je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit sur cet accord et j’ai besoin de savoir comment on peut le financer sans pénaliser ni le client ni le contribuable”répéta le ministre.

L’accord dont parle le ministre de l’Économie est sans doute ce qui a fragilisé le leader. Il prévoit un échelon de rémunération supplémentaire pour les cheminots en fin de carrière et des mesures de retraite anticipée pour certaines professions comme les conducteurs ou les contrôleurs.

« On ne peut pas retourner une entreprise publique de 150 000 cheminots contre ses salariés »

Jean-Pierre Farandou

Auditionné par la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire et du développement durable quelques heures après la publication d’un communiqué du gouvernement mardi, Jean-Pierre Farandou a vigoureusement défendu cette décision.

« On ne peut pas retourner contre ses salariés une entreprise publique de 150 000 cheminots avec une forte culture interne »a insisté Jean-Pierre Farandou, dévoilant une certaine colère devant les sénateurs.

Ces derniers ont rivalisé de mots durs pour nuancer l’annonce de la fin du mandat de Jean-Pierre Farandou. Dans un communiqué, la commission a déploré « l’ingratitude du gouvernement » Et “une décision hypocrite” tout en saluant le bilan du PDG.

“C’est un bon accord, qui ne contourne pas la loi sur les retraites, ce qui est dans les pratiques des grandes entreprises publiques et privées”s’est encore une fois défendu mardi Jean-Pierre Farandou, en insistant sur son coût ” raisonnable “évalué à 35 millions d’euros, sans impact pour le contribuable ni sur le prix des billets, a-t-il assuré.

Il a également nié avoir négocié en catimini, comme on l’a accusé, affirmant avoir toujours mis le ministère des Transports et Matignon au courant. « Les pouvoirs publics nous ont demandé à l’automne 2023 d’engager des négociations sur l’arrêt d’activité en fin de carrière liée à la pénibilité »il a même noté.

Une décision qui inquiète les syndicats

Cette décision soudaine, concomitante à la polémique, inquiète aussi les syndicats qui ont tous validé l’accord, chose rare à la SNCF. “J’ose espérer que le mandat du futur PDG ne sera pas de remettre en cause l’accord que nous venons de signer, car ce serait un scandale”a prévenu le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Thierry Nier.

Du côté de Sud-Rail, syndicat à la pointe des luttes sociales à la SNCF, Fabien Villedieu a déclaré auAFP avoir « un sentiment ambivalent ». « C’est un PDG avec qui nous nous sommes beaucoup affrontés, mais je trouve qu’il y a quand même un côté un peu injuste. »

La mission principale de Jean-Pierre Farandou était de redresser les comptes de la SNCF et de faire appliquer la réforme ferroviaire de 2018.

Malgré les crises, il a remis les comptes de l’entreprise dans le vert avec un bénéfice historique de 2,4 milliards d’euros en 2022 et encore de 1,3 milliard en 2023, permettant de financer des investissements, à commencer par la régénération du réseau et l’achat de nouveaux trains. comme le fameux TGV M, attendu pour le second semestre 2025.

 
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