Bercy réfléchit à une alternative aux normes européennes

Bercy réfléchit à une alternative aux normes européennes
Bercy réfléchit à une alternative aux normes européennes

A partir de 2025, les normes européennes en matière d’émissions de CO2 seront plus contraignantes pour les constructeurs automobiles. Cependant, avec la baisse des ventes de voitures électriques, certains craignent que le montant des amendes pour non-respect de la réglementation ne monte en flèche. Bercy ouvre la voie à une alternative.

Bercy veut trouver une solution contre les émissions de CO2

Depuis plusieurs mois, le lobby automobile européen, représenté par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), milite en faveur d’une renégocier les délais relatifs aux normes d’émissions de CO2. En fait, leur mise en œuvre est prévue pour 2025. Cependant, selon ces règles, les constructeurs devront réduire de 15 % le niveau moyen de CO2 émis par leurs véhicules par rapport aux niveaux de 2021. Cela représente une limite de 93,6 g/km de CO2.

Toutefois, pour atteindre cet objectif, il faudrait que la part des véhicules électriques sur le marché augmente considérablement. Mais désormais, les ventes de ces véhicules stagnent, avec une part de marché d’environ 12% en Europeloin des 24% nécessaires pour respecter les normes imposées par Bruxelles.

En cas de non-conformité, des amendes massives menacent l’industrie automobile. Luca de Meo, PDG de Renault et président de l’ACEA, estime que les constructeurs européens pourraient avoir à payer jusqu’à 15 milliards d’euros de pénalités. Une perspective que le gouvernement français, à travers le ministre de l’Économie Antoine Armand, entend éviter à tout prix.

Vers un assouplissement des sanctions ?

En déplacement au Mondial de l’Automobile de Paris, le ministre Antoine Armand indique que le gouvernement explore des solutions pour « assouplir les contraintes sans nuire aux objectifs environnementaux « . En effet, les constructeurs européens, via l’ACEA, plaident pour un report des délais de 2025 à 2027afin d’avoir plus de temps pour adapter leur production aux nouvelles exigences en termes d’émissions de CO2.

Toutefois, cette approche ne fait pas l’unanimité. Certains industriels, comme Carlos Tavares, le patron de Stellantis, estiment que ces normes sont connues depuis longtemps et que les constructeurs ont eu suffisamment de temps pour se préparer. Cette divergence au sein du secteur montre la complexité de la transition vers une industrie plus verte. Mais surtout, l’enjeu reste économique pour ne pas perdre de parts de marché. La discussion va se poursuivre.

 
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