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La centrale nucléaire de Three Mile Island, à Middletown (Pennsylvanie, États-Unis), fermée, le 10 octobre 2024. CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES VIA AFP

LL’hiver nucléaire touche-t-il à sa fin ? Depuis vingt ans, le nombre de nouvelles centrales électriques inaugurées en Europe ou aux Etats-Unis se compte sur les doigts d’une main. L’accident de Fukushima en 2011, qui a relancé celui de Tchernobyl en 1986, semble avoir scellé le sort de cette énergie réputée coûteuse et effrayante. Mais le printemps arrive. Et les princes qui réveilleront la belle endormie sont à la fois inattendus et pleins de potentiel : les géants de la technologie.

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Ce lundi 14 octobre, Google a annoncé avoir conclu un accord avec la jeune entreprise Kairos pour l’aider à développer une flotte de petits réacteurs nucléaires modulaires (appelés « SMR ») à partir desquels elle obtiendra de l’électricité. L’accord porte sur le développement de six à sept machines d’une capacité de production totale de 500 mégawatts. Le premier réacteur entrerait en service en 2030 et les autres en 2035. Aucune précision n’a été donnée sur les modalités financières de cette opération.

De son côté, Microsoft a signé le 20 septembre un contrat avec l’électricien Constellation Energy pour lui acheter vingt ans d’électricité dans le cadre de la restauration de la centrale électrique de Three Mile Island. Son concurrent Oracle a annoncé le 17 septembre son intention de financer le développement d’un parc de petits réacteurs nucléaires, et Amazon y réfléchit également.

Une avancée technologique

Cet essor est la conséquence du développement exponentiel de la consommation électrique des grands datacenters informatiques avec le basculement vers l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, comme au 19ee siècle, alors que les producteurs d’aluminium s’installent à proximité des barrages, les centres de données se construisent à proximité d’une Source d’énergie. Pour compléter le solaire et l’éolien, ils se tournent vers le nucléaire, peu émetteur de carbone et capable de produire jour et nuit.

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Mais le chemin est long et devra passer par une rupture technologique pour se libérer de la malédiction du nucléaire : sécurité, coût et délais de construction des installations. Pour les technophiles de la Silicon Valley, cela passera par de petits réacteurs modulaires, conçus en usine et rapidement assemblés sur site. Tout cela reste à démontrer. Si les réacteurs en et ailleurs sont si gros, si chers et si longs à construire, c’est parce que la sûreté et leur petit nombre sont une condition de leur acceptabilité par la population. C’est pourquoi seuls les Etats se sont lancés dans cette longue et périlleuse aventure. Les stars de l’Internet ont de l’argent, plus que les Etats, mais leurs actionnaires auront-ils la patience d’attendre un hypothétique retour sur investissement ?

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