Une entreprise sherbrookoise en lice pour un prix de 50 millions

Une entreprise sherbrookoise en lice pour un prix de 50 millions
Une entreprise sherbrookoise en lice pour un prix de 50 millions

La jeune entreprise de l’Université de Sherbrooke propose un système de captage modulaire permettant de piéger le dioxyde de carbone (CO2) directement de l’atmosphère.

Le matériau utilisé agit comme une éponge sélective pour le CO2, explique Martin Brouillette, directeur technologique de Skyrenu et professeur à l’Université de Sherbrooke.

« Le matériau retient le CO2. Lorsqu’elle est saturée, nous prenons cette éponge et l’envoyons dans une autre région de l’appareil où nous l’exposons à la vapeur pour la chauffer et cela libère du CO2. On récupère le CO2 par la suite», explique M. Brouillette.

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Martin Brouillette, responsable de la technologie chez Skyrenu, une entreprise sherbrookoise, également professeur à l’Université de Sherbrooke. (Université de Sherbrooke)

Skyrenu dispose également d’un système de captage des résidus miniers et industriels pour séquestrer le dioxyde de carbone.

L’entreprise sherbrookoise collabore notamment avec des institutions de Thetford Mines pour valoriser les résidus miniers d’amiante. Le projet sert également à réhabiliter les sites.

Au Québec, il y aurait 800 millions de tonnes de résidus miniers d’amiante disponibles, selon M. Brouillette.

En 2021, l’équipe a gagné 250 000 $, remportant l’un des XPRIZE Carbon Removal Student Awards.

« C’est une belle histoire parce que c’est ce qui a permis de développer la technologie à l’Université de Sherbrooke.

Cette fois, l’équipe fait un pas en avant important.

Pour la phase finale du concours, les participants devaient « démontrer leur maturité opérationnelle », ainsi que le potentiel pour atteindre l’échelle d’un million et un milliard de tonnes de CO2 l’année prochaine, tout en prenant en compte les impacts environnementaux et sociaux. de leurs solutions.

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Skyrenu Technologies a été sélectionnée parmi 20 finalistes pour un grand prix de 50 millions de dollars dans le cadre du concours XPRIZE Carbon Removal. (Collaboration spéciale)

Le captage du carbone doit se faire simultanément à la réduction des émissions, note M. Brouillette, en abordant certaines inquiétudes soulevées dans les médias à ce sujet.

« Même si nous réduisions nos émissions conformément à ce qui est exigé par l’Accord de Paris, cela ne suffirait pas à limiter la hausse des températures. L’Accord de Paris appelle également à éliminer le CO2, déjà présent dans l’atmosphère. C’est là qu’intervient le captage du carbone, comme bien d’autres méthodes. […] Nous ne considérons pas cela comme un remède miracle.

Ce traité international adopté en 2015 vise notamment à limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels.

Les gagnants du concours seront connus en 2025. D’une durée de quatre ans, il offre près de 100 millions de prix, dont 50 millions au gagnant.

 
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