Après le PLR, l’UDC prévoit également des interventions parlementaires dans les écoles, écrit la « NZZ am Sonntag ». Hier, lors de l’assemblée des délégués de l’UDC à Aarau, Res Schmid, chef du département de l’instruction publique de Nidwald, a constaté que « trop de choses ne vont pas » dans nos écoles. Les futures interventions du parti porteraient, entre autres, sur la réintroduction de classes spéciales pour les enfants plus lents ou ayant des problèmes de comportement, ou de classes d’intégration pour les élèves ne maîtrisant pas suffisamment l’une des trois langues nationales. Un document détaillé sur les réformes de la formation prévues sera élaboré cet hiver par le conseiller national zurichois Benjamin Fischer, les responsables cantonaux de la formation.
“Trop d’enfants ne savent pas lire et calculer correctement à la fin de leur scolarité”, a déploré vendredi à Berne Thierry Burkart, le président du PLR, devant les médias. Les écoles seraient épuisées, affaiblies par de nombreuses mauvaises réformes. Changer cela est «urgent», selon l’Argovien qui avait déjà annoncé en juin dernier vouloir réformer le système scolaire. Il a ainsi présenté les cinq principales revendications des sections cantonales du PLR, dont, en tête de liste, la création de classes spéciales pour les enfants en difficulté d’apprentissage. Il demande aussi, entre autres, l’interdiction des téléphones portables en classe et plus de neutralité politique dans l’enseignement.
La gauche se montre peu enthousiaste face à l’offensive de la droite contre le système scolaire, qualifiée de retour au siècle dernier par la conseillère d’Etat Franziska Roth (PS/SO). « Les écoles doivent répondre à la diversité de la société et accueillir les enfants, pas les séparer. Cette recette fonctionne si les ressources allouées sont suffisantes, comme la science l’a clairement démontré », souligne-t-elle.
Le PLR n’exclut pas une initiative populaire
Le PLR n’exclut pas d’agir par le biais d’une initiative populaire si ses efforts cantonaux pour changer le système scolaire du pays ne portent pas leurs fruits.
Le parti a également annoncé la mise en place d’une adresse électronique à destination de la population : « Nous appelons tous les citoyens à s’engager avec nous pour une scolarité obligatoire qui a de l’avenir. Quiconque reconnaît d’autres problèmes doit s’adresser au secrétariat général du PLR suisse», indique le parti sur son site Internet.
