Les pays de l’UE entament des négociations pour interdire les réexportations de GNL russe

Les pays de l’UE entament des négociations pour interdire les réexportations de GNL russe
Les pays de l’UE entament des négociations pour interdire les réexportations de GNL russe

Les pays de l’Union européenne ont entamé mercredi des négociations sur la prochaine série de sanctions contre la Russie, qui cible pour la première fois le gaz naturel liquéfié.

Il s’agit d’un nouveau tabou européen qui pourrait être surmonté. Les 27 envisagent de sanctionner le gaz russe. Cette ressource a jusqu’à présent été totalement épargnée par les restrictions, malgré les appels répétés de la Pologne, des pays baltes, des pays nordiques et de l’Ukraine.

Le plan conçu par la Commission européenne ne prévoit pas d’interdiction totale des importations, comme l’Union l’a déjà fait pour le charbon et le pétrole transportés par voie maritime.

Il vise plutôt à interdire les transbordements de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, c’est-à-dire la pratique de réexportation du GNL arrivant dans les ports de l’UE vers d’autres pays.

Le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur, une organisation indépendante qui suit les combustibles fossiles russes, estime que l’Union européenne a payé l’année dernière 8,2 milliards d’euros pour 20 milliards de mètres cubes de GNL russe, ce qui représente 5 % de la consommation totale de gaz.

La Belgique, la France et l’Espagne sont les principaux points d’entrée de cette ressource.

Environ 22 % de ces approvisionnements ont été transbordés dans le monde, dont 8 % (1,6 milliard de mètres cubes) vers d’autres États membres, indique le CREAle reste étant destiné à la Chine, à l’Inde, à la Turquie et à d’autres clients.

Ces données reflètent le rôle de premier plan joué par les entreprises occidentales dans les secteurs de l’assurance des marchandises et des services de transport maritime. L’industrie maritime des pays du G7 a traité l’année dernière 93 % des exportations russes de GNL, un transport évalué à 15,5 milliards d’euros.

Le projet de sanctions, envoyé vendredi aux États membres, vise à freiner cette activité lucrative et à réduire la capacité de la Russie à acheminer ses approvisionnements à travers le monde. Il cible également trois projets GNL basés en Russie qui ne sont pas encore opérationnels. Reuters a identifié ces projets comme étant Arctic LNG 2, Ust Luga et Mourmansk.

Le Kremlin a cependant prouvé sa capacité à contourner les sanctions occidentales comme l’instauration par le G7 et l’Australie d’un plafonnement du prix du pétrole russe transporté par voie maritime. Malgré la limite à 60 dollars le baril, Moscou a passé ces derniers mois à vendre son pétrole dans une fourchette de prix comprise entre 70 et 80 dollars.

Cette évasion a été attribuée à un «flotte fantôme« de petits pétroliers vieillissants qui transportent des hydrocarbures sans être assurés au niveau occidental, ce qui les rend plus difficiles à repérer.

Les ambassadeurs ont eu une première discussion mercredi, mais il faudra des semaines avant que les 27 pays parviennent à un accord final. Les sanctions visant le secteur énergétique sont considérées comme très sensibles et ont conduit dans le passé à des discussions prolongées et à des concessions de dernière minute.

Si elles sont finalement approuvées, il s’agira de la 14e série de mesures contre Moscou depuis février 2022.

 
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