Il faut se méfier des smartphones reconditionnés, c’est ce que dit la lutte contre la fraude

Il faut se méfier des smartphones reconditionnés, c’est ce que dit la lutte contre la fraude
Il faut se méfier des smartphones reconditionnés, c’est ce que dit la lutte contre la fraude

Selon la DGCCRF, la plupart des vendeurs d’appareils mobiles reconditionnés ne respectent pas les règles de contrôle et de réparation. Méfiez-vous donc si vous souhaitez acheter un smartphone d’occasion !

Avec l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat qui en résulte, mais aussi la crise climatique qui nous oblige à limiter notre consommation, les biens reconditionnés ont le vent en poupe ! En effet, reconditionner un produit électronique déjà utilisé permet de lui donner une seconde vie et surtout d’en profiter sans le payer au prix fort. Selon le baromètre Recommerce, en France, 20 % des smartphones utilisés en 2024 – soit 1 sur 5 – sont d’occasion, contre 7 % des mobiles utilisés en 2018. Cela signifie que

Pourtant, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des smartphones et tablettes d’occasion séduit de plus en plus de consommateurs ! fraudes (DGCCRF) a réalisé en 2022 une enquête auprès de 131 établissements du secteur – sites de commerce en ligne, enseignes spécialisées dans la brocante ou la téléphonie et la grande distribution – qui révèle des pratiques pour le moins discutables. Car, en réalité, la plupart d’entre eux ne respectent pas les règles en vigueur, au détriment des consommateurs.

Premièrement, certaines marques ignorent les contrôles, alors même que la loi impose des tests exhaustifs pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement des appareils. La plupart du temps, ils se contentent d’un examen visuel superficiel. Et, dans les cas où il est nécessaire de remplacer une pièce essentielle de l’appareil, comme l’écran ou la batterie, là encore, des tests approfondis ne sont pas effectués. Bref, il existe une véritable tromperie sur la qualité de la marchandise achetée par le client. Et c’est sans compter le manque de traçabilité de ces pièces entre le reconditionneur et le distributeur.

Autre problème de taille : les informations qui se prêtent à la conclusion. Il est essentiel de porter une attention particulière aux propos utilisés par le commerçant. « état neuf », « reconditionné », « grade A ou AB », « très bon état », « 100% fonctionnel »… Autant de qualificatifs qui varient d’un vendeur à l’autre, rendant impossible de connaître réellement l’état de l’appareil. . De même, si ce dernier parle de produits « certifiés », cela laisse penser qu’un organisme indépendant a validé leur qualité. En vérité, ce terme est souvent utilisé pour désigner des processus de contrôle interne qui ne correspondent pas aux exigences du cadre légal de certification. Là encore, il s’agit d’une manipulation sémantique…

Pour l’instant, la DGCCRF a choisi la voie de l’éducation, souvent au travers d’avertissements (utilisation trompeuse du terme certifié ou nouveau, garanties de conformité non indiquées ou réduites, absence d’affichage des caractéristiques essentielles du produit, etc.), pour rappeler les règlements aux mauvais élèves. Une vingtaine d’injonctions de conformité ont déjà été prononcées pour les cas les plus graves. Les contrôles se poursuivront ensuite avec, peut-être, des sanctions.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Il faut se méfier des smartphones reconditionnés, c’est ce que dit la lutte contre la fraude
NEXT La Chine prête à creuser ses déficits pour soutenir son économie