La décision de la Cour suprême d’obliger les compagnies aériennes à verser des indemnisations pour les retards, annulations et problèmes de bagages ne représente pas une véritable victoire pour les voyageurs, estime un comparateur.
• Lisez également : Bagages perdus, retards, surréservation : les compagnies aériennes devront indemniser les passagers, tranche la Cour suprême
• Lisez également : Aéroport international Montréal-Trudeau : des obstacles pourraient compliquer les projets des voyageurs
« Malheureusement, les nouvelles ne sont pas [à] 100% positif, car il y a encore un défaut. Contrairement aux règles européennes, les transporteurs peuvent déclarer que les perturbations de vol sont motivées par des raisons de sécurité et ne sont pas tenus de verser une indemnisation. Alors qu’en Europe, ça n’existe pas. Donc, il y a déjà ce gros problème », déclare le co-fondateur de Flytrippers, Andrew D’Amours, à l’émission Sur votre entreprise.
Un autre problème soulevé par M. D’Amours est qu’il y a encore 79 000 personnes qui attendent une compensation financière de la part des différentes compagnies aériennes. En raison du délai d’attente pour obtenir une indemnisation, certains voyageurs décident d’abandonner leur demande.
« Le gouvernement n’a pas vraiment de plan pour que cela ne prenne pas 3 ans. En n’appliquant pas les règles, les transporteurs savent qu’ils peuvent maintenir les gens dans l’incertitude. […] Les gens laisseront simplement l’indemnisation se produire, parce que c’est trop loin », explique-t-il.
Le cofondateur de Flytrippers estime que le gouvernement du Canada a adapté la réglementation en matière d’indemnisation en faveur des transporteurs et non des voyageurs.
«Il y a des gens qui vont aux petites créances pour faire valoir leurs droits, parce que c’est plus rapide que l’Office des transports du Canada», déplore Andrew D’Amours.
Voir l’interview complète d’Andrew D’Amours dans la vidéo ci-dessus.
