avec la chute du yen, le pouvoir d’achat des touristes étrangers s’envole au Japon

avec la chute du yen, le pouvoir d’achat des touristes étrangers s’envole au Japon
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La monnaie japonaise vient de tomber à son plus bas niveau face au dollar et à l’euro. De quoi inciter des visiteurs étrangers toujours plus nombreux à dépenser davantage et à séjourner plus longtemps dans l’archipel japonais.

Le Japon à des prix imbattables… pour les touristes. L’archipel connaît un nombre record de touristes étrangers, dont la consommation est dopée par la faiblesse actuelle du yen, tombé ce lundi 29 avril à son plus bas niveau face au dollar et à l’euro. “J’ai acheté trois paires de chaussures, ce que je ne fais absolument jamais. Cela en valait vraiment la peine à cause du taux de change», se réjouit Katia Lelièvre, une touriste française de 36 ans interrogée par l’AFP dans le quartier touristique d’Asakusa, à Tokyo.

Je suis venu il y a cinq ou six ans et je me souviens que les prix étaient nettement plus élevés qu’aujourd’hui, notamment pour les cosmétiques et les vêtements.», acquiesce Dominique Stabile, un touriste italien. Elle dit avoir dépensé beaucoup d’argent pour goûter à la cuisine japonaise, qui est aussi «très bon marché. J’ai essayé tout ce que je voulais.» «La faiblesse du yen joue» clairement dans le volume des dépenses des touristes, pense Saori Iida, vendeuse dans une brocante de kimonos du quartier. “Beaucoup de gens font le calcul et quand ils voient l’équivalent dans la monnaie de leur pays, ils disent : « oh hé, je prends ça aussi ».»

« Les clients achètent un peu plus »

Yuki Suzuki, vendeuse dans un magasin voisin vendant des couteaux japonais, dit voir «maintenant plus de clients qui achètent un peu plus», par exemple en achetant des séries de lames fabriquées par le même artisan au lieu d’une seule pièce. L’archipel japonais a accueilli quelque 3,1 millions de visiteurs étrangers en mars selon l’Office national du tourisme du Japon (JNTO), un record absolu sur un mois, attribué notamment à la saison des fleurs de cerisier et au taux de change. avantageux.

Les dépenses moyennes par personne des touristes étrangers ont augmenté entre janvier et mars de 52 % par rapport à la même période de 2019, année de référence pré-pandémique. Un bol de nouilles ramen à 1 000 yens coûtait alors 8 euros, contre 5,8 euros en début de semaine. Et une montre de luxe qui coûtait l’équivalent de 5.600 euros en 2019 ne vaut « plus » plus d’environ 4.000 euros, les touristes peuvent aussi bénéficier d’une détaxe sur présentation de leur passeport.

Les touristes peuvent choisir de séjourner dans de meilleurs hôtels que prévu, de rester au Japon une journée supplémentaire ou d’acheter des articles de créateurs. »

Akiko Kohsaka, économiste du tourisme au Japan Research Institute

Les touristes sourient, grimace japonaise

Un bol de nouilles ramen pour 1 000 yens coûte actuellement 5,8 euros, contre 8 euros en 2019.
RICHARD A. BROOKS / AFP

Selon les statistiques de l’Agence japonaise du tourisme, les vacanciers australiens sont les plus gros dépensiers, suivis par les Britanniques et les Espagnols. Si la situation fait le bonheur des commerçants, elle pèse cependant sur la consommation des ménages japonais, en baisse constante depuis mars 2023, alors que les Japonais voient leur pouvoir d’achat fragilisé par l’inflation et la faiblesse du yen, liée à l’écart entre les prix japonais et le dollar. politiques monétaires accommodantes et celles observées aux États-Unis ou en Europe. Les médias japonais ont par ailleurs été surpris récemment par l’ouverture de nouveaux restaurants aux prix résolument destinés aux touristes, prohibitifs pour un salaire japonais en yens.

Au-delà même des effets de change, «Pour de nombreux touristes, les produits et services japonais au Japon peuvent sembler bon marché, surtout compte tenu de la qualité qu’ils peuvent recevoir.» en échange, estime Akiko Kohsaka, économiste spécialisée dans le tourisme au Japan Research Institute. Mais le yen bon marchépeut être un facteur d’incitation à la dépense“, participant à “desserrer les bourses des gens. Par exemple, les touristes peuvent choisir de séjourner dans de meilleurs hôtels que prévu, de rester au Japon un jour de plus ou d’acheter des articles de .», ajoute Mme Kohsaka.

La Française Katia Lelièvre, qui effectue déjà cette année son deuxième voyage au Japon, abonde dans le même sens : «sans ce taux de change avantageux, je ne pense pas que je serais revenu« . “Je pense que le Japon peut avoir confiance en lui en tant que destination touristique», souligne Mme Kohsaka. Même si le yen inverse sa tendance, je ne pense pas que cela entraînerait une forte baisse des dépenses touristiques.»


EN VIDÉO – Tourisme : le Japon accueille un nombre record de voyageurs

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