Le réseau Bitcoin s’appuie sur la puissance de calcul fournie par les « mineurs ». En récompense, ils reçoivent des Bitcoins. Ce processus, appelé Bitcoin mining, consomme beaucoup d’énergie. Selon VanEck, la consommation électrique de Bitcoin pourrait atteindre 9,181 millions de GW/h d’ici 2050, soit environ 15 % de la production mondiale d’électricité prévue pour cette période. Des innovations dans la conception des puces et une réduction des coûts énergétiques seraient donc nécessaires.
Pour couvrir leurs coûts de minage, les mineurs vendent régulièrement des Bitcoins. « Nous avons donc besoin d’un flux constant d’acheteurs de Bitcoin pour soutenir ces ventes. » Si la demande disparaît, de nombreux mineurs pourraient finir par abandonner à terme.
VanEck suppose que Bitcoin pourrait devenir une monnaie d’échange et de réserve d’ici 2050. Pour cela, la technologie sous-jacente doit être capable de répondre à une forte demande. Si ce n’est pas le cas, « notre thèse centrale sur l’essor fulgurant du Bitcoin deviendrait obsolète », écrit VanEck.
Selon « Coinmarketcap », il existe plus de 2,4 millions de crypto-monnaies différentes, le Bitcoin fait donc face à une concurrence féroce. Il est impossible de prédire quelle cryptomonnaie sera la norme comme moyen de paiement à long terme.
La communauté Bitcoin est souvent divisée, ce qui pourrait conduire à une scission, et la valeur du Bitcoin se répartirait sur de nouveaux réseaux.
Pour assurer la pérennité du Bitcoin, il pourrait être nécessaire d’imposer une taxe aux détenteurs de Bitcoin. Cela ne détruirait pas Bitcoin, mais lui donnerait une connotation négative, selon Vaneck.
Les gouvernements du monde entier estiment que le système monétaire doit rester sous le contrôle de l’État. Le Bitcoin, quant à lui, repose sur un système décentralisé. Si le Bitcoin devient trop important, de nombreux pays pourraient tenter de l’interdire.
VanEck estime que la propriété du Bitcoin par les géants du monde financier va augmenter considérablement. Cela pourrait conduire les institutions financières et les gouvernements à contrôler Bitcoin. Il est également possible que les gouvernements saisissent les Bitcoins des institutions centralisées « et les jettent massivement sur le marché pour détruire le système économique Bitcoin », selon VanEck.
Le problème avec Bitcoin est qu’il appartient à celui qui possède les clés privées. Les piratages Bitcoin sont donc nombreux et le volume des attaques des cybercriminels augmente considérablement.
VanEck imagine une autre attaque potentielle contre le réseau Bitcoin : si quelqu’un parvenait à acheter tous les mineurs de Bitcoin, il pourrait déstabiliser le réseau Bitcoin en utilisant des instruments financiers (comme les ventes à découvert).
“Bitcoin devra probablement effectuer au moins deux mises à jour logicielles substantielles pour survivre”, écrit VanEck. La cryptomonnaie devra non seulement changer son modèle économique pour être pérenne à long terme pour les mineurs, mais aussi mettre à jour ses procédures cryptographiques pour faire face à l’avènement d’ordinateurs quantiques puissants.
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