Le géant bancaire allemand Deutsche Bank a annoncé vendredi qu’il allait devoir constituer une lourde provision dans ses comptes suite à une décision de justice favorable.
Dans un avis rendu vendredi, la Haute Cour de Cologne a donné raison à certains actionnaires de Postbank, qui estimaient qu’un prix amélioré aurait dû leur être payé en 2010 lors de l’offre de rachat présentée par Deutsche Bank.
Dans un communiqué, Deutsche Bank explique que cette décision augmente la probabilité de compensations financières futures, ce qui l’amènera à constituer une provision d’environ 1,3 milliard d’euros dans ses résultats du deuxième trimestre.
Au regard du ratio de fonds propres minimum et obligatoire dit « CET1 » (Common Equity Tier 1), le groupe estime l’impact de cette réserve à environ 20 points de base, soit un niveau de 13,25 %.
Deutsche prévient néanmoins qu’il lui est actuellement impossible de déterminer les implications financières définitives de cette affaire.
“Il est dommage que l’amélioration récente de ses performances opérationnelles et l’existence d’un environnement favorable soient obscurcies par un litige remontant à plusieurs années”, ont déploré ce matin les analystes de RBC.
Plus concrètement, les équipes de Barclays et d’UBS se demandent si ces dépenses inattendues ne sont pas de nature à freiner les projets de Deutsche Bank en matière de distribution de capital à ses actionnaires.
Le groupe financier allemand a lui-même admis ce week-end qu’il était encore trop tôt pour savoir si sa deuxième tranche de rachat d’actions prévue cette année serait effectivement mise en œuvre.
“De notre côté, nous n’espérons plus que cette deuxième opération aboutisse et comptons simplement sur la finalisation de l’enveloppe de 675 millions d’euros actuellement en cours”, prévient l’UBS.
Suite à ces annonces, l’action Deutsche Bank a chuté de près de 5% lundi matin à la Bourse de Francfort, marquant de loin la plus forte baisse de l’indice DAX.
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