L’implantation d’un CPE dans un parc de Shawinigan déstabilise le quartier

L’implantation d’un CPE dans un parc de Shawinigan déstabilise le quartier
Descriptive text here

Le 23 novembre dernier, la Ville de Shawinigan a cédé au CPE le Pipandor un terrain de plus de 6 500 mètres carrés, dans le parc Bellevue, pour la somme de 178 375 $. «Le prix a été établi en fonction des transactions les plus récentes sur le marché actuel à la satisfaction des deux parties», explique la Mairie, en réponse à nos questions.

Les dispositions de la loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance sont citées pour expliquer cette approche. « Ce type de projet n’est pas soumis à consultation publique », souligne-t-on au passage.

Le conseil d’une municipalité locale peut, par règlement, malgré tout règlement de zonage et aux conditions qu’il impose, autoriser l’octroi de permis pour l’usage d’un terrain ou la construction, la modification ou l’occupation de bâtiments à des fins de garde d’enfants. un centre ou une garderie au sens de la présente loi.

— Article 134 de la loi sur la garde éducative à l’enfance

Face au parc Bellevue, les citoyens regrettent néanmoins d’avoir appris l’affaire par les médias. Une pétition a même été lancée par Chantal Laframboise, citoyenne du secteur et voisine directe du parc Bellevue.

L’instigatrice de la pétition, qui a recueilli plus d’une centaine de signatures, affirme n’avoir rien contre le CPE, mais anticipe une dégradation de sa qualité de vie avec la construction du bâtiment. Le CPE de 86 places privera les citoyens d’un espace naturel, en plus de provoquer le va-et-vient d’un nombre important de véhicules, matin et soir, dans un quartier par ailleurs paisible, soutient-elle.

Mme Laframboise ne peut expliquer pourquoi aucun meilleur endroit n’a été trouvé pour mener à bien le projet. La Ville répond de son côté »[qu’]aucun terrain vacant appartenant à la ville ou à un particulier ne correspondait aux besoins du promoteur, Pipandor.

Le Service des communications de la Ville constate que le parc Bellevue s’étend sur quelque 30 000 mètres carrés et que la transaction ne touche qu’une partie de sa superficie. « La vente a été analysée par tous les services municipaux concernés et tous, sans exception, ont donné leur accord à la vente d’une partie du parc », insiste-t-on.

“Nous ne sommes pas rassurés”

Une rencontre a eu lieu jeudi soir entre certains voisins du parc, des représentants du CPE, ainsi que la conseillère municipale Josette Allard Gignac. A noter que ce dernier a occupé pendant de nombreuses années la direction générale du CPE, qui compte plusieurs installations.

L’actuelle directrice générale de la ressource, Renée Boulanger, a affirmé vouloir démystifier le projet auprès des citoyens. « C’est un peu d’incertitude, quand on ne sait pas ce qui nous attend… Je comprends parfaitement ces gens-là, observe le manager.

Cependant, malgré la volonté affichée de transparence et de dialogue, les citoyens ne semblent pas complètement rassurés par ce qu’ils ont entendu lors de la réunion de jeudi.

«On nous parle d’un maximum de dix voitures en même temps, mais le reste d’entre nous avons déjà du mal à entrer et sortir de chez nous», soupire Chantal Laframboise, soulignant la configuration exiguë du quartier.

La citoyenne n’est pas plus enthousiasmée par les projets qui lui sont présentés. « On a vu des arbres, maintenant on va voir une clôture », déplore-t-elle.

Peu optimiste quant à l’avenir, malgré les écoutes de la Ville et du CPE, Mme Laframboise envisage ses options avec déception. « Je pense que je vais voir avec un agent immobilier combien vaut ma maison… Je trouve ça ennuyeux parce que j’ai l’impression d’être chassé de chez moi.

De son côté, Pipandor ne cache pas l’aboutissement du projet. « Nous attendons l’autorisation du ministère pour lancer des appels d’offres. Nous avons la confirmation, mais nous attendons la lettre officielle, elle devrait arriver sous peu», indique son directeur général.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV les fonctionnaires ne paieront pas 100 euros
NEXT Qu’attendent les entreprises européennes des élections européennes ? – .