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De la star de YouTube à l'Everest : l'aventure « réelle » d'Inoxtag
« J'ai toujours aimé vivre des aventures, mais je le faisais sur des jeux vidéo » : star de YouTube depuis son adolescence, Inoxtag franchit le pas dans la « vraie vie » avec un documentaire retraçant son ascension réussie de l'Everest pour montrer la nécessité de « rêver grand ». « Ce que je veux que les gens retiennent, ce n'est pas si j'ai réussi ou échoué (à gravir l'Everest), c'est qu'on voie un peu du chemin que j'ai parcouru pour pouvoir me donner cet objectif, pouvoir me permettre d'y arriver, ou pas. C'est davantage le chemin que je veux mettre en avant », explique à l'AFP le YouTubeur de 22 ans, aux 20 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux. Intitulé « Kaizen », le documentaire, mis en ligne samedi sur YouTube après avoir attiré 200.000 spectateurs en salle pour l'avant-première la veille, retrace pendant plus de deux heures son défi de gravir le plus haut sommet du monde (plus de 8.800 mètres) en un an, alors qu'il ne connaissait ni les techniques ni les codes de l'alpinisme. De son vrai nom Inès Benazzouz, Inoxtag, alors collégien, s’est lancé sur YouTube en 2015 en publiant des vidéos dédiées aux jeux vidéo. Très populaire, il s’est diversifié avec des clips musicaux (« Mili Mili » – 77 millions de vues) puis des défis sportifs, comme faire Paris-Roubaix à vélo ou survivre une semaine seul sur une île déserte (21 millions de vues). – Inspiré par « The Ascent » – « Depuis que j’ai 11 ans, j’ai toujours aimé vivre des aventures mais je l’ai fait sur les jeux vidéo. J’ai commencé sur +Minecraft+, puis j’ai continué sur +Fortnite+, et un jour, je me suis dit : je veux les vivre aussi dans la vraie vie avec les gens qui m’entourent », raconte celui qui fait partie des créateurs de contenus affiliés au groupe Webedia. C’est grâce à son guide Mathis Dumas, rencontré par l’intermédiaire de l’aventurier Nico Mathieux (500 000 abonnés sur YouTube) et convaincu par sa « détermination », qu’il s’est initié à la montagne et s’est soumis à 300 jours d’entraînement intensif. Avant d’obtenir le permis Everest, délivré à condition d’avoir gravi un sommet de plus de 7 000 mètres d’altitude, Inoxtag s’est entraîné en gravissant plusieurs montagnes emblématiques comme le Toubkal (Maroc, 4 167 m) ou le mont Blanc (4 806 m). Inspiré par le film « L’Ascension » sorti en 2017, adapté du livre « Un Tocard sur le toit du monde » de Nadir Dendoune, Inoxtag a aussi demandé conseil à ce journaliste qui avait réussi l’exploit de conquérir l’Everest en 2008 sans jamais avoir rien gravi d’autre que les escaliers de sa maison HLM de l’Ile-Saint-Denis. « Je lui ai envoyé un message, on a beaucoup parlé, on s’est vu 2-3 fois. Il est aussi venu me voir pendant ma préparation, pour me donner des conseils, son ressenti, comment y aller. J’ai lu son livre, ça m’a vraiment marqué », confie-t-il. – « Merci Oda » – Jamais séparé de son chapeau de paille préféré, en hommage à Luffy, du manga One Piece, Inoxtag s’identifie aussi pleinement à la philosophie de l’œuvre d’Eiichiro Oda, l’auteur japonais aux plus de 500 millions d’exemplaires vendus, entre confiance inébranlable en ses rêves et dépassement de soi. « Si, aujourd’hui, j’ai fait tout ce que j’ai fait ces trois dernières années, c’est grâce à Oda », insiste-t-il. « S’il tombe sur mon documentaire, j’aimerais juste lui dire merci. Merci de m’avoir fait penser qu’un rêve peut devenir réalité. Il m’a fait penser que tout était possible et il m’a donné de la motivation. Luffy est un modèle. » « Ce que j’aime aussi dans One Piece, c’est l’équipage. Luffy n’est pas seul. Pour aller loin, il sait qu’il faut s’entourer. C’est en faisant l’Everest que j’ai aussi compris qu’on ne fait rien seul dans la vie, souligne-t-il encore. Ceux qui le disent, je pense qu’ils se mentent, on est toujours aidé de loin ou de près. J’ai une équipe de dingue. « J'ai trouvé les bonnes personnes. » yk/mch/cbn
