Lausanne (awp/ats) – Les nouvelles sont plutôt « assez bonnes » pour l’économie vaudoise, son produit intérieur brut (PIB) et sa croissance. Encore modérée en 2024, cette dernière pourrait s’accélérer en 2025. Surtout, les entreprises continuent de créer des emplois à un rythme soutenu.
«Dans une économie mondiale morose, l’économie vaudoise continue de se montrer robuste», ont affirmé mardi à Lausanne les partenaires de la Conjoncture Vaudoise, de la Banque Cantonale Vaudoise (BCV), de la Chambre vaudoise de commerce et d’industrie (CVCI) et de l’Etat de Vaud. représenté par le Service pour la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) et Statistique Vaud.
Le PIB du canton s’est établi à 1,2% en 2023, en dessous de la moyenne des dix dernières années (1,9%). En l’absence de rebond de l’économie mondiale, la croissance restera modérée cette année, avec une hausse du PIB attendue à 1,1%, selon les dernières prévisions publiées par la Commission vaudoise de conjoncture.
« En revanche, elle pourrait s’accélérer jusqu’à 1,8 % l’année prochaine avec le rééquilibrage attendu de l’économie mondiale. Cependant, les facteurs de risque restent nombreux, dont une situation géopolitique tendue », indique-t-elle.
L’atout vaudois
« C’est une croissance atone attendue pour 2024 avec une prévision d’amélioration pour 2025. La situation actuelle est globalement assez bonne. Ni excellent ni très bon, mais pas mal du tout non plus. Le taux de chômage est faible et la création d’emplois est très positive», résume Jean-Pascal Baechler, conseiller économique à la BCV.
Au dernier trimestre 2023, les créations d’emplois ont augmenté de 2,4% pour Vaud contre 1,7% pour la Suisse.
La formule magique qui sourit au canton de Vaud est toujours la même : une robustesse de l’économie domestique qui s’explique par la diversité et l’hétérogénéité des entreprises sur le sol vaudois, dont le tissu économique s’est adapté, dynamisé et sans cesse régénéré depuis la crise de les années 90. À cela s’ajoute une dynamique démographique positive avec des consommateurs toujours plus nombreux.
Concrètement, il y a à la fois des petites PME et des multinationales, beaucoup d’innovation, des secteurs très variés allant des nouvelles technologies, et notamment du « med-tech », à l’industrie agroalimentaire en passant par la chimie-pharmaceutique ou encore l’horlogerie. «Cela permet au canton de Vaud d’être moins dépendant de l’euro que la Suisse par exemple», explique Claudio Bologna, chef de projet à Statistique Vaud.
Les exportations en baisse
Autre constat à souligner: une baisse des exportations vaudoises de 5,1% en 2023. «C’est lié à une inflation élevée et donc à une baisse de la demande extérieure, notamment dans la zone euro», a relevé M. Bologne. .
Au niveau des branches, la chimie-pharma devrait afficher une forte croissance (plus de 2%) cette année et l’année prochaine. Dans le commerce, une forte croissance en 2024 pourrait laisser la place à une croissance modérée (0,5 % à 2 %) en 2025.
Les services aux entreprises et les activités immobilières pourraient connaître une stagnation (évolution entre -0,5% et +0,5%) cette année, puis une forte croissance l’année prochaine. Egalement attendus à stagner en 2024, les services publics et parapublics ainsi que les services financiers pourraient connaître une croissance modérée en 2025.
Dans l’hôtellerie-restauration, après une croissance modérée cette année, une stagnation est possible l’année prochaine. L’industrie des machines et de l’horlogerie pourrait connaître un déclin modéré (entre -0,5% et -2%) en 2024 et 2025.
Dans les transports et communications, ainsi que dans la construction, une forte baisse de l’activité (au-delà de -2 %) cette année pourrait être suivie d’une baisse modérée l’année prochaine.
ats/ol
