Le Nicaragua révoque la nationalité de 135 prisonniers politiques déportés – Mon Blog

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Un prisonnier politique nicaraguayen libéré montre son passeport dans un bus près de l'aéroport de la capitale Guatemala City, Guatemala, le 5 septembre 2024. (JOHAN ORDONEZ)

La mesure annoncée par la justice dans un communiqué prévoit également la confiscation des biens des prisonniers politiques libérés.

La décision du tribunal de Managua ordonne la « perte de la nationalité nicaraguayenne pour 135 personnes condamnées pour des actes criminels qui ont violé la souveraineté, l’indépendance et l’autodétermination du peuple nicaraguayen » et « la confiscation de tous les biens des condamnés ».

Avec cette décision, depuis 2023, un total de 451 opposants ont été déchus de leur nationalité, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Le pouvoir judiciaire est accusé de servir le gouvernement du président Daniel Ortega et de son épouse et vice-présidente Rosario Murillo, qui ont intensifié la répression contre leurs détracteurs depuis les manifestations de 2018.

L'ONU a dénoncé mardi une loi récemment approuvée par le parlement du petit pays d'Amérique centrale permettant l'intensification de la « répression » contre les opposants vivant à l'étranger.

La nouvelle loi, adoptée à l'unanimité le 3 septembre, est entrée en vigueur vendredi. Elle prévoit des peines allant jusqu'à 30 ans de prison pour ceux qui encouragent les sanctions contre le gouvernement, y compris les entreprises et les ONG.

« Ces réformes pourraient être utilisées pour intensifier encore plus la persécution et la répression contre les Nicaraguayens, même en exil, et les étrangers, dans l'exercice légitime de leurs droits », a déclaré un fonctionnaire du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Christian Salazar Volkmann.

« Les droits de toutes les personnes qui souhaitent vivre au Nicaragua doivent être protégés et défendus ; ceux qui vivent en exil ont le droit de rentrer en toute sécurité et de pouvoir construire leur vie en paix dans leur pays », a ajouté M. Salazar, qui présentait un rapport sur la situation au Nicaragua au Conseil des droits de l’homme à Genève.

-Pratiques « répressives»-

Pour l'opposition, principalement exilée au Costa Rica, aux Etats-Unis et en Espagne, il s'agit avant tout de donner un cadre légal aux pratiques « répressives » du président Ortega.

La poétesse nicaraguayenne Gioconda Belli, exilée en Espagne depuis 2023 et déchue de sa nationalité par le gouvernement Ortega, a exigé devant le Conseil que cesse « le harcèlement des voix critiques » dans son pays.

La Maison Blanche a annoncé jeudi avoir obtenu la libération pour raisons humanitaires de 135 prisonniers politiques, qui ont ensuite été accueillis au Guatemala.

Washington avait assuré n'avoir fait aucune concession au régime du président Ortega pour obtenir cet accord, fruit de longs mois de pression diplomatique intense.

La Maison Blanche a déclaré que parmi les anciens détenus figuraient des étudiants, des catholiques et 13 membres d'une organisation missionnaire chrétienne du Texas, Mountain Gateway.

Daniel Ortega, 78 ans, est un ancien chef de guérilla qui a dirigé le Nicaragua dans les années 1980 après le triomphe de la révolution sandiniste.

Il revient au pouvoir en 2007 et est réélu lors d'élections non reconnues par les organisations internationales, les États-Unis ou l'Union européenne, qui l'accusent de multiples excès despotiques.

Daniel Ortega est accusé d'avoir instauré un régime autoritaire dans un pays de sept millions d'habitants.

En 2018, trois mois de manifestations contre son régime ont été durement réprimées, faisant plus de 300 morts, des centaines d'arrestations et forçant des milliers d'autres à l'exil, selon l'ONU.

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