Nous assistons à un changement de paradigme parmi les acheteurs en ce qui concerne leur processus d’achat de maison. Ils privilégient désormais les logements situés en centre-ville ainsi que ceux dans des immeubles de type R+2 et R+3, avec des prix avoisinant moins de 1 million de dirhams. Cette dynamique positive marque l’entrée du secteur de la construction dans une nouvelle ère.
Le marché de la revente de propriétés semble connaître un léger déclin au cours des trois derniers mois, avec une baisse globale de 3 %. Les prix des appartements ont connu la plus forte baisse, soit une baisse de 6 % au cours de cette période, tandis que les villas ont connu une baisse de seulement 1 %.
Dans la situation immobilière actuelle, on observe un déstockage des logements sans baisse des prix. La part des studios est limitée à 20% dans les immeubles. Le premier trimestre a été encourageant, marqué par une reprise de l’activité économique et des évolutions différentes selon les segments. Les frais de restauration sont équivalents à ceux d’un achat neuf, que ce soit pour des maisons R+2 et R+3 ou de style marocain. On note également un fort intérêt pour les terrains et la stabilité des prix. Un mouvement de déstockage se poursuit mais n’influence pas les prix. Les logements de superficie réduite en centre-ville sont préférés aux logements de grande surface en périphérie.
Les prix inférieurs à 1 million de dirhams attirent les primo-accédants. La prolifération des studios a créé de nombreux problèmes. On observe une préférence pour les petites zones du centre-ville, plutôt que pour les grandes zones en périphérie.
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Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation du territoire, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) ont constaté une baisse des transactions immobilières de 12% d’un trimestre à l’autre, et une baisse de 5% sur 12 mois glissants. Cette baisse, associée à la contraction des prix de l’immobilier dans certains quartiers de la capitale économique, est significative. Le nombre d’opérations d’achat-vente au deuxième trimestre a connu une baisse très palpable. Cette baisse est liée à la contraction des prix de l’immobilier dans certains quartiers de la capitale économique.
La volonté des acheteurs de profiter des vacances d’été avant d’officialiser un achat à la rentrée, ainsi que le resserrement monétaire de Bank Al-Maghrib (BAM), ont influencé la baisse des transactions. En fait, la hausse des taux a créé deux obstacles principaux : l’attentisme et la complexité d’obtention d’un prêt. Avant la hausse des taux, on pouvait observer des taux de 4,2 % sur 25 ans. Depuis le dernier trimestre, ces taux atteignent 4,8%, 4,9% voire 5% dans certaines banques. L’effet de prudence est évident et les acheteurs potentiels préfèrent retarder leur achat, anticipant une baisse des taux dans les 12 à 18 prochains mois. Cette baisse de la demande a également entraîné une baisse des prix dans certains quartiers.
Loi de l’offre et de la demande : potentiel de croissance
Le prix du mètre carré a baissé de 20% dans certains quartiers de Casablanca. Dans le passé, ces domaines étaient très populaires et affichaient des prix records. Maarif, Triangle d’Or, Racine étaient des quartiers très demandés ; aujourd’hui, ils sont confrontés à un changement profond. Depuis la crise du Covid-19, la demande a évolué. Les citadins ne souhaitent plus vivre dans des immeubles R+6 et R+7, préférant plus de verdure ou l’accès à un espace extérieur.
À partir de l’analyse urbaine et de l’analyse du marché immobilier numérique, il est essentiel de considérer les indicateurs de l’offre et de la demande pour une analyse plus approfondie.
Au cours du premier trimestre 2023, l’offre a diminué de 9,2%, tandis que la demande a augmenté de 13,6%, inversant la tendance observée au quatrième trimestre.
Selon les experts, le potentiel de croissance des grandes villes est un indicateur clé à suivre. Ce trimestre, on note une présence d’une demande qui dépasse l’offre, offrant de nouvelles opportunités de croissance. Par exemple, Casablanca où la demande est presque trois fois supérieure à l’offre, ce qui ouvre la voie à de nouvelles perspectives de développement.
