Les salariés d’Amazon à Laval vont en justice pour faire reconnaître leur syndicat

Les salariés d’Amazon à Laval vont en justice pour faire reconnaître leur syndicat
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Des salariés d’un entrepôt d’Amazon à Laval, qui compte environ 200 travailleurs, ont déposé vendredi une requête auprès du Tribunal administratif du travail (TAT) qui pourrait confirmer la création d’un syndicat, a-t-on appris. Le journal.

« C’est grâce à nous qu’Amazon est l’une des entreprises les plus riches au monde. Nous méritons des conditions de travail à la hauteur de notre contribution », juge un salarié qui souhaite garder l’anonymat.

Selon lui, ce sont le salaire, la précarité de l’emploi et les enjeux de santé et sécurité au travail qui ont motivé les travailleurs à se regrouper.

«En raison du rythme de travail, il existe un écart entre la théorie de sécurité d’Amazon et la réalité, ce qui fait que les gens se blessent assez souvent», illustre-t-il.

Les salariés, qui sont pour la plupart des nouveaux arrivants, signalent rarement leurs blessures, car ils craignent de perdre leur poste.

« Nous ne savons pas quels sont les critères de permanence. Les gens ont donc l’impression qu’il faut travailler dur pour avoir accès à la permanence et donc à l’assurance», explique celui qui a participé à la création du syndicat.

Très peu de succès

Les travailleurs de l’entrepôt DXT4 de Laval sont ceux qui sont allés le plus loin dans le processus de création d’un syndicat chez Amazon, au Québec.

Si le TAT approuve leur demande d’accréditation, ils deviendraient les premiers syndiqués du géant américain au Canada.

Amazon emploie plus d’un million de travailleurs en Amérique du Nord, mais seuls ceux de l’entrepôt de Staten Island, à New York, sont syndiqués.

Plusieurs autres groupes de travailleurs ont échoué dans leurs efforts, notamment à Edmonton, en Alberta.

« On sait qu’avec Amazon, ce ne sera pas facile. Nous sommes prêts à livrer la bataille», affirme la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville.

La centrale syndicale devra prouver au tribunal que plus de 50 % des employés d’entrepôt, ce qui exclut les livreurs, souhaitent se syndiquer.

«Ce que nous pensons malheureusement, c’est qu’Amazon contestera la liste des employés, le nombre d’employés. On sait qu’ils vont s’immiscer, qu’il y aura des tentatives d’intimidation”, estime M.moi Senneville.

En 2022, la CSN a mené la syndicalisation dans un autre entrepôt d’Amazon situé à Lachine, mais cela n’a pas encore abouti.

La centrale syndicale avait également contacté le TAT pour dénoncer l’ingérence de l’entreprise dans la campagne.

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