Flink placé en liquidation judiciaire, un livreur lillois découvert par téléphone

Flink placé en liquidation judiciaire, un livreur lillois découvert par téléphone
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La plateforme de téléachat express Flink, qui emploie 218 personnes en France, « sera liquidé » Vendredi, a annoncé jeudi sa direction à l’AFP, qui a prononcé une cessation de paiements devant le tribunal de commerce de Paris.

Livreur à Lille depuis près de deux ans, Gabriel* a appris la nouvelle par téléphone ce jeudi après-midi. “ La semaine dernière, nous parlions encore d’expansion. Là, mon manager m’appelle pour me dire que c’est fini, qu’on est en liquidation judiciaire », explique-t-il à La voix du Nord. “ je suis absolument choqué « .

“La fermeture est soudaine”

Nous n’avions pas assez d’argent pour payer les salaires et les fournisseurs. Flink a choisi de payer les salaires, nous n’avons donc rien reçu de Carrefour depuis quelques jours », raconte cet étudiant. “ Nous avons encore un stock d’environ 5 000 articles, plus les vélos, la fermeture est brutale. »

L’entreprise, une des dernières à opérer en France dans ce secteur, a souffert du contexte inflationniste, » une pression réglementaire toujours forte » et un « désintérêt des investisseurs » pour le secteur, a déclaré le président et chef de la direction Guillaume Luscan.

Placée en redressement judiciaire en juin dernier, Flink France a été reprise en septembre par Guillaume Luscan, alors son directeur général, la maison mère allemande et la start-up algérienne Yassir.

L’entreprise sauvée en septembre

La nouvelle entité s’appelle New Flink France. Ce rachat a alors permis de maintenir 56 % des effectifs, soit plus de 200 salariés.

La start-up Yassir, « spécialisé dans les services à la demande et de paiement, l’un des plus appréciés de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique », selon M. Luscan, avait injecté cinq millions d’euros dans l’entreprise.

Mais l’inflation a pesé sur les conditions d’achat des produits et la pression réglementaire, » qui reste fort », impliquerait des investissements de la part de New Flink France » significatif » pour transformer un certain nombre de ses sites, a expliqué son PDG à l’AFP.

Des réglementations contraignantes

Finalement, le “ le contexte financier est très difficile “, Les investisseurs “ perte d’intérêt pour le secteur » après les récentes déceptions de « commerce rapide », soit la livraison express à domicile de courses, a-t-il conclu.

En effet, en mars 2023, une réglementation très restrictive a porté un coup dur aux acteurs du « commerce rapide « .

Le gouvernement avait décrété que « magasins sombres » – ces locaux où sont stockés les produits à livrer – étaient des entrepôts et non des commerces, ouvrant la voie à une régulation par les mairies de cette activité, voire à la fermeture de certains sites.

Certaines entreprises ont quitté la France

La société turque Getir, qui exploitait les marques Getir, Frichti et Gorillas, avait alors annoncé son retrait du marché français.

Getir et Gorillas avaient été liquidées, laissant sur le carreau 1 300 salariés, mais Frichti avait été rachetée par un concurrent, La Belle Vie.

Flink, créée en 2020 en Allemagne par des experts en logistique et distribution, s’est implantée en France en 2021. Son chiffre d’affaires en France s’élève à 37,5 millions d’euros.

* Le prénom a été modifié.

 
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