Une résidente de Saint-Hyacinthe a attendu plus de deux mois avant de signaler à la police que sa page Facebook était passée entre les mains d’un escroc qui l’utilise depuis pour faire des petites manigances au Marketplace.
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«Vu l’ampleur que ça a pris, j’aurais dû le faire plus tôt», soupire Martine Daigle.
En février dernier, la mère de trois enfants racontait avoir réalisé qu’elle avait perdu l’accès à son compte Facebook. «J’ai immédiatement fait un signalement sur Facebook», raconte-t-elle.
Un message automatique du géant du web s’est alors affiché sur son navigateur. Il a promis d’examiner la situation rapidement et d’agir en conséquence.
Ce n’est pas ce qui s’est passé. L’escroc utilisant l’identité virtuelle de Martine Daigle a continué ses opérations, multipliant les victimes dans le marché aux puces de Facebook.
Son mode opératoire était toujours le même : dès que des « clients » se montraient intéressés par un objet à vendre, la « fausse » Martine Daigle demandait un dépôt pour éloigner d’autres acheteurs potentiels, puis elle donnait une adresse au hasard.
LE Journal a également raconté samedi l’histoire d’une Québécoise qui a reçu la visite de huit victimes de cet individu en l’espace d’une fin de semaine. Depuis la publication de ce rapport, le compte en question n’affiche plus les articles en vente sur Marketplace mais est toujours actif.
« J’ai commencé à recevoir des messages de personnes me disant que je les avais fraudés. Je leur ai expliqué du mieux possible que ce n’était pas moi, que mon compte avait été volé», soutient Martine Daigle, jurant sévèrement qu’elle n’est pas derrière le compte en question.
Ces messages étaient de plus en plus fréquents et les choses sont progressivement devenues incontrôlables, raconte la résidente de Saint-Hyacinthe, au point qu’elle dit même avoir peur de sortir de chez elle.
« Je garde les rideaux fermés et les portes verrouillées, même en plein jour. Si les gens arrivent à me trouver sur Facebook, ils pourront probablement trouver mon adresse quelque part», s’inquiète Mme Daigle.
Elle s’est donc rendue au commissariat lundi pour faire une déclaration. « Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas faire grand-chose. Quand l’enquête me reviendra, ils viendront me voir. Après, peut-être que les choses changeront…», dit-elle.
« En attendant, le fraudeur est toujours actif sur internet, il a toujours accès à tous mes contenus Facebook. C’est mon visage, ce sont les photos de mes enfants, c’est toute ma vie. Ils pourraient retrouver des documents que j’ai déjà partagés dans mes messages, ça m’inquiète”, conclut-elle.
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