Le nouveau président et directeur général d’Investissement Québec, Bicha Ngo, a reçu une rémunération de 1,1 million au cours de l’exercice 2024, selon des documents déposés en commission parlementaire.
Publié hier à 16h11
Stéphane Rolland
La Presse Canadienne
Le bras financier du gouvernement québécois a versé un peu plus de 1,7 million de primes à 10 hauts dirigeants en 2024. Le jeu des chaises musicales au sein de la haute direction rend cependant la comparaison avec l’année dernière plus difficile.
Investissement Québec a précisé que les chiffres fournis aux élus constituent une « estimation » et que le montant exact sera connu lors du dépôt du rapport annuel. La société d’État n’a pas été en mesure de fournir plus de détails sur le rendement des gestionnaires par rapport à leurs objectifs.
« Les étapes menant à l’évaluation de l’atteinte des objectifs sur lesquels repose la rémunération des hauts dirigeants ne sont pas encore complétées : nous sommes actuellement dans cette démarche », commente sa porte-parole, Isabelle Fontaine.
L’information sera rendue publique lors du dépôt du rapport annuel « début juin ». La performance annuelle sera également dévoilée au même moment pour l’exercice 2023-2024.
Les primes des dirigeants restés au même poste ont toutefois diminué tandis qu’Investissement Québec a affiché un rendement négatif de 4,8 % en 2023, qui est pris en compte pour la prime versée l’année suivante.
La diminution s’explique principalement par une réduction du bonus annuel, qui a été en partie compensée par une augmentation du plan d’intéressement à long terme.
Par exemple, Marie Zakaib, vice-présidente principale des ressources humaines et des communications internes, a reçu une prime de 249 471 $ en 2024, comparativement à 271 294 $ l’an dernier. Celui d’Hubert Bolduc, président d’Investissement Québec International, est passé de 245 607 $ à 224 607 $.
La baisse a été plus importante pour les employés d’Investissement Québec. Quelque 1 200 employés et gestionnaires d’IQ avaient reçu l’équivalent de 7,1 millions de dollars en primes en 2024 pour l’exercice financier 2022-2023, selon les données obtenues par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. informations en juin dernier.
L’année précédente, l’entreprise avait versé une somme record de 12,3 millions sous forme de rémunération incitative variable.
En plus de la performance financière, la rémunération variable repose sur un facteur de développement économique et organisationnel ainsi que sur un facteur individuel, a précisé Investissement Québec.
Le directeur général de l’Institut sur la gouvernance des organisations privées et publiques (IGOPP), François Dauphin, s’est félicité du fait que plusieurs aspects de la mission d’Investissement Québec soient pris en compte dans l’établissement de la rémunération. .
«C’est bien», a-t-il commenté lors d’une interview en juin dernier. C’est le bras financier du gouvernement. Investissement Québec doit prendre des risques pour favoriser le développement économique. »
