L’ex-PDG David Solomon écarté « brutalement » réclame des compensations importantes (et 1 500 euros de billets de bus pour son fils)

L’ex-PDG David Solomon écarté « brutalement » réclame des compensations importantes (et 1 500 euros de billets de bus pour son fils)
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Rien d’étonnant, malgré l’espoir des dirigeants actuels d’une absence de recours de ce type. Ou plutôt une volonté de fermer les yeux sur cette possibilité.

Selon nos sources, on constate que Bronzet Management SRL, la structure de David H. Solomon, réclame plusieurs compensations à Mithra Pharmaceuticals SA. Certains sont très élevés et d’autres plus surprenants.

Des sommes importantes… Et des frais de bus de plus de 1 500 euros pour son fils Salomon

Parmi les principales indemnités exigées : verser la somme de 538 999,56 euros (plus les intérêts moratoires) relatifs à «retard de paiement dans les transactions commerciales »accorder 2 285 000 bons de souscription, indemniser Bronzet de 15 000 euros de frais de procédure, payer plus de 40 000 euros de prestations du mois de février 2024 ainsi que 25 000 euros de frais de scolarité pour le fils de l’ex-PDG, ainsi que 1 570 euros de bus des frais pour ces derniers, voire plus de 80 000 euros pour une « facture incontestée » de fin février 2024. »En matière commerciale, il est admis […] que le commerçant a l’obligation de réagir aux lettres lorsqu’il ne peut pas en accepter le contenu», justifient les avocats de M. Solomon, considérant cela comme une acceptation de facto. Reste à savoir si la Justice leur donnera raison.

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Des montants plus modestes, inférieurs à 2000 euros, sont également requis. A noter que les bons de souscription mentionnés ci-dessus ne sont pas évalués mais dépendent de la valeur de l’action, puisqu’ils donnent droit à une action de la société. Et, en Bourse, le titre tourne actuellement autour de 0,22 centime (contre plus de 35 euros en 2018, au sommet de la gloire de l’entreprise), et recule de plus de 3% ce mercredi. Ces warrants représenteraient donc, au cours actuel, environ un peu plus d’un demi-million d’euros.

Le montant total estimé, qui pourra donc varier en fonction du cours de bourse et des intérêts potentiels, est d’environ 1,21 million d’euros. Une somme non négligeable, alors que le dirigeant percevait 40 000 euros bruts par mois mais bénéficiait également de nombreux avantages.

Indemnisation suite à un licenciement « brutal »

Les avocats soutiennent donc que ces sommes sont réclamées suite à la décision du conseil d’administration de mettre fin au contrat de M. Solomon de manière « inattendu et brutal ».

Si la direction de Mithra n’a pas souhaité commenter ce document ou les informations qui en découlent, les avocats de l’ex-PDG demandent que le jugement soit rendu exécutoire par provision, qu’il y ait un appel ou autres. Compte tenu des sommes réclamées, il est raisonnable de croire que M. Solomon réclame plus d’un an d’indemnisation.

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Or, son contrat de base, que nous avons pu consulter, indique que le dirigeant avait droit à un préavis de six mois en cas de rupture de contrat avant la première année, et d’un an après la première année. Ce qui laisse penser que la décision de rupture, prise en mars, avait été précipitée précisément pour cette raison. En effet, le PDG entrait alors dans son douzième mois (depuis sa prise de fonction en avril 2023).

Par ailleurs, nous avons également reçu plusieurs informations et preuves indiquant que l’ancien gérant aurait fait des notes de frais relativement conséquentes, de plusieurs milliers d’euros pour quelques nuits dans des hôtels de luxe par exemple. A noter toutefois que ces montants évoqués ne dépassent pas quelques milliers d’euros.

Quels résultats ?

Rappelons que la dernière année a été difficile pour Mithra, avec des tensions venues d’actionnaires insoumis, dont le co-fondateur et ex-PDG François Fornieri, la mise à l’écart d’administrateurs indépendants (dont Christian Homsy) qui se sont retrouvés en conflit avec d’autres, des ventes insuffisantes, des alertes sur la disponibilité du cash et le titre qui s’est effondré en bourse. Même les syndicats et les travailleurs, restés discrets, espéraient voir l’entreprise se redresser, mais se sont sentis lésés ces derniers mois.

«On a l’impression que les consultants se gavent chez Mithra»

À court de liquidités, Mithra a dû mettre une partie de son personnel au chômage économique et a emprunté 13,5 millions sur fonds américains (et 5 millions supplémentaires possibles par la suite), à ​​rembourser en moins d’un mois. a priori, sous peine d’une reprise probable d’outils de production à bas prix. On assure cependant au sein de Mithra que la finalisation des démarches de monétisation exigées par les créanciers américains (Highbridge Capital et Whitebox Advisors) devraient permettre de décaler l’échéance de ce remboursement.

David H. Solomon a donc été mis à l’écart après avoir échoué à redresser la situation, selon le conseil d’administration. Mais reste à savoir si le nouveau duo de PDG, dont Mithra vante le profil plus « financier », parviendra à se remettre sur les rails.

 
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