Budget fédéral 2024 | Fonds de pension : un comité pour stimuler l’investissement

Budget fédéral 2024 | Fonds de pension : un comité pour stimuler l’investissement
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Le gouvernement Trudeau n’est pas resté indifférent aux appels du monde des affaires pour encourager les gestionnaires de régimes de retraite canadiens à investir davantage au pays. Il charge un groupe d’examiner la question, mais on ne sait pas exactement quand une décision pourrait être prise.


Publié hier à 16h10

Six niches seront analysées par ce groupe de travail dirigé par l’ancien gouverneur de la Banque du Canada Stephen Poloz : les technologies numériques et l’intelligence artificielle, les infrastructures, les aéroports, le capital de risque, le logement et le seuil de propriété maximale des fonds de pension dans les entreprises. Les règles fédérales empêchent ces institutions de détenir plus de 30 % des actions avec droit de vote d’une entreprise.

«Les fonds de pension canadiens détiennent plus de 3 000 milliards de dollars d’actifs», souligne le budget déposé mardi par la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland.

Ces institutions comprennent, entre autres, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Investissements RPC, le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario ainsi que le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario.

En mars dernier, une centaine de personnalités du monde des affaires ont cosigné une lettre pour inciter Ottawa et les provinces à établir un cadre incitant les gestionnaires de fonds de pension à investir davantage au pays. Des noms comme Alain Bouchard (Couche-Tard), Laurent Ferreira (Banque Nationale), Eric La Flèche (Metro), Pierre Karl Péladeau (Québecor), Louis Audet (Cogeco) et Éric Martel (Bombardier) figuraient parmi les signataires.

«Les fonds de pension canadiens ont réduit leur participation dans des sociétés canadiennes cotées en bourse de 28% de leur actif total à la fin de 2000 à moins de 4% à la fin de 2023», ont-ils souligné.

Cette missive a été envoyée à M.moi Freeland ainsi qu’aux ministres des Finances provinciaux. La lettre soulignait que les investissements faits au Canada ont un impact sur les portefeuilles, mais aussi sur l’économie canadienne : création d’emplois, amélioration des revenus et augmentation des cotisations aux régimes de retraite. Moins d’investissement dans les entreprises canadiennes augmente leur coût du capital, diminue leur valeur et réduit leur capacité de croissance, ce qui rend le Canada moins attractif, a-t-on expliqué.

Le budget de Mmoi Freeland ne propose pas de calendrier sur les prochaines étapes en attente du comité de travail. Nous nous limitons à annoncer sa création ainsi que le principe qui doit dicter sa réflexion.

Avec la collaboration de Richard Dufour, La presse

Lire « Plan groupé pour plus d’investissements dans le pays »

 
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