Restructuration chez Barry Callebaut (coût social : 500 emplois en Flandre) ; vente, par Colruyt, de Dreambaby ; Séisme à Vanhool (jusqu’à 1 800 emplois supprimés), réorganisation de Maisons du Monde et enfin faillite des magasins Esprit (148 emplois en moins) : la période sociale est dure.
Il ne s’agit pas d’un effet loupe, déformé par les noms très médiatisés des fleurons précités. Derrière ces arbres connus de tous, se cache une forêt de faillites. Avec 3.053 entreprises en faillite lors de ce premier trimestre 2024, soit 14,1% de plus qu’en 2023, c’est tout l’appareil entrepreneurial belge qui se grippe. La Flandre, à l’économie tant vantée, n’est pas épargnée : avec 1.807 dépôts de bilan, elle bat son sombre record du premier trimestre 2023.
Parmi les éléments explicatifs de cette tendance, pour laquelle les signes d’accalmie tardent à venir, il y a l’effet de rattrapage dû à l’inflation. Mais pas seulement. Si l’indexation automatique des salaires, exception belge très protectrice de notre pouvoir d’achat, a de nombreuses vertus, elle coûte cher à nos entreprises et PME. Alors que le coût du travail en Belgique devient de plus en plus difficile à maintenir dans notre monde globalisé… C’est ce que nous appelons le revers de la médaille.
