Couperose et alimentation | Le Journal de Montréal – .

Trois millions de Canadiens sont touchés par la rosacée, une maladie inflammatoire chronique qui affecte la peau du visage et se caractérise par des rougeurs et des vaisseaux sanguins visibles. L’alimentation est l’un des outils permettant de mieux contrôler cette pathologie.

En général, la rosacée touche davantage les personnes à la peau claire, âgées de 30 à 50 ans, les femmes, celles ayant des antécédents familiaux et celles ayant la peau très sensible. La cause de la rosacée est inconnue, mais certains facteurs peuvent entraîner des poussées.

Certains aliments semblent exacerber ou déclencher les symptômes de la rosacée, tandis que d’autres peuvent être bénéfiques.

Comment mieux contrôler cette maladie ?

Selon la Société canadienne de l’acné et de la rosacée et l’Association canadienne de dermatologie, éviter les déclencheurs aide à garder cette maladie sous contrôle.

Les déclencheurs courants incluent des facteurs alimentaires, notamment l’alcool, les aliments épicés et les boissons chaudes.

D’autres déclencheurs courants incluent le stress, les produits cosmétiques, les médicaments, l’activité physique intense, l’exposition au soleil, les températures extrêmes et les douches et bains chauds.

Comme les facteurs déclenchants peuvent varier d’une personne à l’autre, il est important d’identifier ceux qui provoquent l’apparition des symptômes sur une base individuelle.

LES PRINCIPAUX ALIMENTS DÉCLENCHEURS

L’alcool

L’alcool est l’un des principaux déclencheurs. Il induit une vasodilatation et favorise l’inflammation. Dans une étude portant sur 82 737 femmes sur une période de 14 ans, une consommation accrue d’alcool était associée à un risque significativement plus élevé de rosacée (Li, 2017). Cependant, l’étude ne savait pas si l’alcool pouvait provoquer la rosacée.

Selon l’Association canadienne de dermatologie, une consommation excessive d’alcool ne provoque pas la rosacée, mais l’alcool est un facteur qui peut aggraver les symptômes.

Boissons et aliments chauds

La chaleur provoque une vasodilatation et stimule les récepteurs TRPV1 (potentiel de récepteur transitoire vanilloïde type 1), qui sont impliqués dans les rougeurs, les sensations de picotements et la sensibilité cutanée. Une exposition répétée et prolongée à la chaleur peut induire l’apparition ou l’exacerbation de la rosacée.

Aliments épicés

Les aliments épicés sont également des déclencheurs. La capsaïcine, un composé présent dans ces aliments et responsable de leur goût piquant, peut activer les récepteurs TRPV1 provoquant une vasodilatation et des bouffées vasomotrices.

AUTRES ALIMENTS POSSIBLEMENT DÉCLENCHEURS

Aliments contenant de l’aldéhyde cinnamique

Les aliments contenant de l’aldéhyde cinnamique (par exemple les agrumes, le chocolat et les tomates) ont été identifiés comme déclencheurs. L’aldéhyde cinnamique pourrait activer les récepteurs TRPA1 présents dans les nerfs sensoriels du derme, entraînant une vasodilatation.

Aliments riches en histamine

L’histamine favorise l’hyperperméabilité vasculaire et l’augmentation du flux sanguin. Certains aliments riches en histamine peuvent être des facteurs déclenchants (par exemple fromage affiné, choucroute, vin, viande transformée).

Niacine

La niacine, ou vitamine B3, peut être en partie responsable des bouffées vasomotrices observées chez les personnes atteintes de rosacée. Cette vitamine se trouve dans des aliments comme le saumon, les arachides, le thon, le foie et la poitrine de poulet.

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ALIMENTS POSSIBLEMENT BÉNÉFIQUES

les acides gras omega-3

Les acides gras oméga-3 peuvent améliorer les symptômes oculaires de la rosacée, en particulier la sécheresse oculaire. Les poissons gras comme le saumon, le maquereau, les sardines et la truite sont de bonnes sources d’acides gras oméga-3.

Caféine

Dans une étude portant sur 82 737 femmes, une association inverse entre une consommation plus élevée de caféine et le risque de rosacée a été observée (Li, 2018). La même association a également été observée pour la consommation de café caféiné, mais pas pour le café, le thé, les sodas et le chocolat décaféinés.

Comme l’étude est uniquement observationnelle, elle ne peut pas prouver un lien de cause à effet.


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Probiotiques

Certaines études suggèrent l’utilisation de probiotiques dans le traitement d’affections inflammatoires chroniques comme la rosacée. Cependant, il manque des essais contrôlés randomisés robustes pour étayer leur utilisation.

Les références
• Searle, T., Ali, FR, Carolides, S. et Al-Niaimi, F. (2021). Couperose et alimentation : quoi de neuf en 2021 ?.
La Revue de dermatologie clinique et esthétique14(12), 49-54.
• Alia, E. et Feng, H. (2022). Pathogenèse de la rosacée, déclencheurs courants et rôle alimentaire : la cause, le déclencheur et les effets positifs de différents aliments.
Cliniques en dermatologie40(2), 122-127. doi.org/10.1016/j.clindermatol.2021.10.004
• Li, S., Cho, E., Drucker, AM, Qureshi, AA et Li, WQ (2017). Consommation d’alcool et risque de rosacée chez les femmes américaines.
Journal de l’Académie américaine de dermatologie76(6), 1061-1067.e2. est ce que je.org/10.1016/j.jaad.2017.02.040
• Li, S., Chen, ML, Drucker, AM, Cho, E., Geng, H., Qureshi, AA et Li, WQ (2018). Association de la consommation de caféine et de la consommation de café caféiné avec le risque de rosacée incidente chez les femmes.
JAMA dermatologie154(12), 1394-1400. doi.org/10.1001/jamadermatol.2018.3301
dermatologue.ca/patients-et-public-général/peau/rosacée/
www.aad.org/public/diseases/rosacea/insider/drinking

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