Banc d’essai Hyundai Santa Fe

(Halfmoon Bay, Colombie-Britannique) Le portefeuille de Hyundai comprend actuellement cinq véhicules utilitaires. De ce nombre, il y en a un de trop : le Santa Fe. Né il y a 25 ans, cet utilitaire a peu à peu perdu ses repères et sa clientèle en raison d’une image trop diffuse. La cinquième génération avec sa ligne carrée souhaite corriger le tir, mais les arguments avancés manquent parfois de conviction.

Le Santa Fe, le plus ancien véhicule utilitaire de Hyundai, court le risque de l’originalité. Longtemps accidenté et souvent légèrement ennuyeux, le Santa Fe tente de retrouver sa voie. Et comme dans toutes les dernières créations, le style Hyundai est moins identifiable que celui d’autres constructeurs qui ressentent le besoin de reproduire leurs produits – quelle que soit leur taille – afin de préserver « l’image de la marque ». Hyundai emprunte une voie différente, même si cette cinquième génération de Santa Fe ressemble à un Land Rover sud-coréen… Surtout de profil. Il n’en faut pas beaucoup pour imaginer cet utilitaire se vautrer dans la boue plutôt que de poser devant la garderie du coin. Toujours rêver! Malgré la présence d’une version XRT, le Santa Fe n’a pas l’âme d’un véritable aventurier.

Déposé sur l’architecture N3 (utilisée par la Sonata depuis 2019), le Santa Fe sera d’abord proposé avec un moteur essence turbocompressé. Celui-ci sera produit aux États-Unis. Puis, au cours de l’été, une version hybride (non rechargeable) fera son entrée sur le marché depuis les installations sud-coréennes de la marque au H stylisé. Contre toute attente, cette dernière sera vendue à un meilleur prix (à partir de 40 399 $) et devrait logiquement représenter la majorité des ventes. Au Québec, du moins.

Gain de poids

Comparé à la génération ringarde qui l’a précédée, le nouveau Santa Fe est plus long et plus grand. Ces gains ont permis de libérer davantage de volume à l’intérieur, ce qui profite principalement aux occupants de la partie médiane. La deuxième ? En effet, puisque le Santa Fe est désormais proposé de série avec trois rangées de sièges. Le troisième, comme souvent, est réservé aux petites personnes. En revanche, le volume utilitaire ne l’est pas. La large découpe du hayon permet d’aligner trois vélos sans effort (siège arrière rabattu). Vous préférez les grimper sur le toit ? Hyundai vous invite à y accéder facilement en vous accrochant à une plaque métallique escamotable (et verrouillable) logée dans le montant « C » pendant qu’un de vos pieds est en équilibre sur l’une des roues arrière.

Le design intérieur du Santa Fe fait table rase du passé. Cela est plus évident dans la version Calligraphie (nos photos) qui adopte des couleurs plus vives et de nouvelles fonctionnalités qui ne manqueront pas de vous faire sourire. Par exemple, cette boîte qui assure la stérilisation des petits objets. Ou encore, ces baquets avant dont l’ampleur du réglage incite à s’allonger pour une sieste. D’autres idées ? Oui, comme le plateau de recharge par induction fixé sur la console avant qui peut accueillir deux téléphones portables. Cela dit, le volant semblera probablement très petit pour un véhicule de cette taille. Ce n’est pas un problème, contrairement au sélecteur relié à la colonne de direction (la nouvelle mode de Hyundai). Ce dernier n’est pas le plus pratique.

Une boîte problématique

Sur les routes paisibles de Halfmoon Bay Island, le Santa Fe n’excite ni ne déçoit quiconque derrière ses commandes. La direction fait preuve de légèreté et de précision pour un véhicule destiné à un usage familial. Nous préférons la version Calligraphy au XRT, plus silencieuse et plus précise à conduire.

Les pneus plus tout-terrain du XRT et sa garde au sol accrue ont non seulement un impact sur la tenue de route, mais aussi sur la consommation. Mais cela n’a rien d’exceptionnel, loin de là. Ce quatre cylindres de 2,5 litres, un peu brouillon à l’accélération, est ici associé à une transmission automatique à double embrayage. On se demande encore pourquoi en raison de sa complexité et de son coût de maintenance. Il a sans doute été choisi pour sa rapidité d’exécution afin de maintenir le moteur dans sa plage de fonctionnement optimale. La version hybride, moins puissante et beaucoup plus économique (voir nos tableaux), utilisera une boîte de vitesses traditionnelle à six rapports. Cet ensemble mécanique n’était pas présent lors de cette avant-première médiatique.

Le principal avantage des versions XRT et Calligraphy réside essentiellement dans leur capacité de remorquage. Le XRT surtout, qui a une capacité de remorquage deux fois supérieure à celle de l’hybride. Si ce n’est pas un critère, passez à autre chose. La planète respirera mieux.

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La presse publiera bientôt l’essai des véhicules suivants : Cadillac Lyriq, Chevrolet Blazer EV, Ford Ranger, Subaru Forester et Toyota Camry. Si vous possédez l’un de ces véhicules ou si vous êtes en attente de livraison, nous serions ravis de vous entendre.

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