La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, est favorable à une réflexion sur la contribution des entreprises qui ont vu leurs bénéfices augmenter significativement alors que le pouvoir d’achat des Français diminuait. Mais elle écarte l’hypothèse d’une augmentation des impôts. Elle l’a dit ce vendredi sur France Bleu Sud-Lorraine.
« Nous ne voulons pas que les impôts français augmentent. Nous sommes l’un des pays où le taux de prélèvements obligatoires est le plus élevé. Ceci étant dit, je suis favorable à ce que, lorsqu’il y a des superdividendes, des superprofits, des rachats d’actions massives par les entreprises, il y ait une réflexion sur s’il n’y a pas, de manière exceptionnelle, une capacité que l’on pourrait avoir pour augmenter les recettes de l’État quand les bénéfices, en fin de compte, sont les bénéfices qui résultent de cette situation exceptionnelle. À dépenses exceptionnelles, recettes exceptionnelles. Cela me semble en tout cas être quelque chose qui doit être évoqué dans le débat et dont nous en discutons collectivement. »a souligné Yaël Braun-Pivet.
«Nous avons dû faire face à une augmentation exceptionnelle des dépenses»
Le président de l’Assemblée nationale estime ce débat nécessaire dans le contexte économique actuel. « Nous avons dû faire face à un certain nombre de crises qui ont eu un impact majeur sur les finances publiques » a-t-elle expliqué sur France Bleu Sud-Lorraine.
« Nous avons voté à l’Assemblée nationale des mesures visant à protéger le pouvoir d’achat de nos compatriotes : bouclier tarifaire, chèque énergie. Nous avons dû faire face à une augmentation exceptionnelle des dépenses. Et à cela s’ajoute une baisse de la croissance que l’on retrouve dans un certain nombre de pays européens, avec des pays qui sont entrés en récession à cause notamment de la guerre en Ukraine.»a-t-elle précisé.
