L’usage en plein essor des véhicules électriques dans certaines régions de Californie réduit la quantité de CO2 émise dans ces zones, montre une étude américaine publiée jeudi.
Grâce à un réseau de capteurs installés dès 2012 autour de la baie de San Francisco (où les voitures électriques sont désormais légions), des scientifiques de la prestigieuse université de Californie à Berkeley ont observé une baisse constante des niveaux de dioxyde de carbone (CO2) émis chaque année.
« Nous démontrons, grâce à des mesures atmosphériques, que l’adoption des véhicules électriques fonctionne. Cela a l’effet souhaité sur les émissions de CO2 », a déclaré Ronald Cohen, l’auteur principal de l’étude. Avec son équipe, il a enregistré une baisse annuelle de 1,8% des émissions de CO2 sur une période de cinq ans.
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Les informations sont encore rares
Le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre et la principale cause du changement climatique. Plus des deux tiers des émissions de CO2 proviennent des zones urbaines, mais les informations détaillées sur ces émissions sont rares pour aider le législateur dans sa décision.
Le croisement de ces données avec celles de l’immatriculation des véhicules dans la région de San Francisco, où près d’un véhicule sur 20 est électrique ou hybride, a permis aux chercheurs de conclure que l’électrification avait un impact mesurable.
« Zéro émission nette »
Le plan ambitieux de la Californie visant à atteindre « zéro émission nette » – où les émissions de CO2 sont considérablement réduites et les émissions restantes sont compensées – la place en avance sur le reste du pays et sur son plan global pour atteindre cette étape en 2050.
Cet État de l’Ouest américain possède certaines des réglementations environnementales les plus strictes des États-Unis, notamment son projet d’interdire la vente de toutes les nouvelles voitures à moteur à combustion d’ici 2035.
45% de l’électricité provient d’énergie fossile
Ronald Cohen, qui envisage d’installer un réseau de capteurs à Los Angeles mais aussi à Glasgow en Écosse, ainsi qu’à Providence sur la côte est américaine, reconnaît que la rapidité d’adoption des véhicules électriques dans la région de San Francisco en fait un lieu atypique. étude de cas.
“Cela montre à la fois que nous pouvons effectuer des mesures nous permettant d’évaluer l’impact des politiques publiques des villes et dans quelle mesure ces politiques entraînent des changements mesurables.”
Or, environ 45 % de l’électricité consommée en Californie en 2022 provient encore d’énergies fossiles, selon les autorités. Cette part diminue néanmoins face à la montée en puissance des énergies renouvelables.
af/hkr
