qui était ce sculpteur toulousain ?

qui était ce sculpteur toulousain ?
qui était ce sculpteur toulousain ?

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Geneviève Albinet, historienne de l’art, met en lumière le sculpteur toulousain Jacques Labatut, injustement méconnu malgré une œuvre éclectique visible dans plusieurs grandes villes, dont Toulouse et Paris.

Employée en manteau rouge, un sac à main carmin au poignet, Geneviève Albinet patiente devant la fontaine située à l’angle des rues Boulbonne et Cantegril, en plein centre-ville de Toulouse. Si cette coquette historienne de l’art a opté pour ce point de rencontre, c’est parce qu’il existe une œuvre remarquable du sculpteur toulousain Jacques Labatut, qui orne la Fontaine Boulbonne. Il s’agit de « La Garonne offrant l’électricité à la ville de Toulouse », terminé en 1911. « Sur cette statue, on remarque un nu sous l’arche du pont, personnifiant la Garonne, censé tenir une ampoule à la main, malheureusement cela a disparu.
Les œuvres de Labatut sont omniprésentes dans la ville rose « comme » le Roland à Roncevaux, boulevard Lazare Carnot, « Le Raymond VI » dans la salle des Illustres du Capitole. D’autres se trouvent au Musée des Augustins, dont « L’Hiver », « l’enfant martyr », « les douze heures », certains sont en attente de restauration. Les sculptures de Lababatut sont même présentes à Bordeaux (l’éloquence au monument des Girondins), à Hagetmau, dans les Landes (Pascal Duprat), à Paris (l’imprimerie de la Bibliothèque nationale, « » au Grand Palais, le Mario à l’Opéra National…), etc. Sans oublier toutes les pièces appartenant à des collectionneurs privés.

Réparation

Diplômée d’histoire de l’art et passionnée de sculptures en plein air, Geneviève Albinet a passé l’essentiel de son temps, à Paris, au Centre de recherches d’Orsay et aux Archives nationales, ces cinq dernières années, à rechercher l’Œuvre du sculpteur Jacques Labatut, née à Toulouse le 30 juillet 1851, « au n°1 de la place Dupuy », précise-t-elle. Ses recherches ont donné lieu à deux publications : un livre intitulé « Jacques Labatut, cours d’un sculpteur toulousain (Editions du non Verbal- Ambx) et un catalogue raisonné illustré de son œuvre dans le Bulletin de la Société d’Histoire de l’art français.
Si Geneviève Albinet a jeté son dévolu sur le sculpteur Jacques Labatut, c’est pour réparer un oubli. « Je trouve que Jacques Labatut reste injustement méconnu, notamment par rapport à Falguière ».

De Toulouse à Paris en passant par Rome

Passé par les Beaux- de Toulouse, le sculpteur poursuit sa formation à Paris. Il obtient le Prix de Rome en 1881, avec son haut-relief « le cri de combat ». Très éclectique dans son style, Labatut « commence par le classique, passe par le néo-baroque, inspiré par François Rude ». Et continue avec l’Art Déco. On retrouve aussi chez lui le côté naturaliste de Jules Dalou », détaille l’historien. Comment alors expliquer qu’il soit si peu renommé ?.” C’est lié au fait que cette période de la fin XIX-DÉBIT XX est peu considérée comme ayant les milieux de l’art. En plus, tout a été détruit par les guerres ou perdu », a expliqué Toulouse.
Si Geneviève Albinet met aujourd’hui autant d’énergie pour sortir Jacques Labatut de l’ombre, « il s’agit pour la ville rose de valoriser enfin son œuvre et son talent et de lui rendre hommage », conclut-elle.

Le livre de Geneviève Albinet est en vente au prix de 20 € à la Librairie du Musée du Couvent des Jacobins, en commande avec ombres blanches, ou chez l’éditeur.
 
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