Placés comme des joyaux dans leurs écrins verts mouchetés de couleurs, palais orientaux veillez sur des parterres de fleurs odorantes d’où jaillissent de fins jets d’eau cristalline. Dans les allées, au son des sitars, planent de majestueux paons, dont les trains électriques semblent sertis de joyaux. A peine évoqué, le jardin oriental nous propulse dans le magie d’un conte Les mille et une nuitsun enclos idyllique où germe l’extase des sens…
Si le jardin oriental est si élaboré et raffiné, c’est parce qu’il est considéré comme divin. Conçu en partenariat avec le Musée du Louvredont les chefs-d’œuvre de son riche département des Arts islamiques, actuellement fermé pour réaménagement, se mêlent à des pièces du musées de la région Provence-Alpes-Côte d’Azurl’exposition nous rappelle la première salle de cette dimension spirituelle : astucieusement composé pour mettre en valeur les beautés de la nature, le jardin fonctionne comme un intermédiaire entre la terre et le ciel, un lieu miraculeux où les plantes, qui meurent et renaissent, incarnent le cycle de la vie.
Des millénaires de jardins
C’est en Orient que sont nés les tout premiers jardins, et plus précisément en Mésopotamierégion historique du Moyen-Orient située entre le Tigre et l’Euphrate, dès le troisième millénaire avant JC, sous la direction du roi Gilgamesh. Les peintures qui décorent les tombeaux nous parlent aussi des jardins fertiles de Egypte anciennedécoré de fleurs de papyrus et d’étangs à poissons (de 2 600 avant JC), bien avant le célèbre jardins de Babylone (605-562 avant JC), en Mésopotamie, décrit dans les textes anciens comme un « paradis suspendu ». C’est donc sous la forme d’un jardin oriental, garni de cyprès, de pins et de citronniers, symboles d’éternité, que les artistes représentent le plus souvent le Jardin d’Eden.
-et accédez au Beaux Arts Magazine
et tout le contenu Web
illimité à partir de 5,75€/mois
Déjà abonné ? Se connecter