Toujours un peu mal en point – héritage paternel –, parlant et riant avec économie, Bertrand Blier ne se souciait pas beaucoup de paraître amical. S’il vous plaît, déplaire, choquer ou offenser, cela n’avait pas d’importance. Il n’avait peur de rien, surtout pas d’une mauvaise réputation. La preuve dans ses films où il n’a cessé de défier l’ordre établi et les bonnes mœurs avec une assurance de voyou.
Né le 14 mars 1939 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), fils de Bernard Blier qu’il dirigea dans plusieurs de ses films, élevé parmi les acteurs et dans le 7e art, le cinéaste ne s’est jamais posé la question du choix. Assistant réalisateur dès l’âge de 20 ans, il consacre sa vie à succéder à son père. Mais à sa manière, en gamin désobéissant et provocateur. Les années ont passé mais rien n’a changé. Bertrand Blier est décédé lundi 20 janvier au soir, à l’âge de 85 ans, a annoncé mardi son entourage à l’Agence -, sans s’être apaisé.
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