les jeunes de Seine-Saint-Denis sont conscients qu’ils sont « trop nombreux » – Image

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les jeunes de Seine-Saint-Denis sont conscients qu’ils sont « trop nombreux » – Image

L’enquête quantitative a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 949 adolescents et jeunes adultes résidant dans le département le plus pauvre de métropolitaine et neuf entretiens collectifs ont été réalisés auprès de 42 jeunes. Les trois quarts (75,9%) estiment eux-mêmes que les jeux d’argent devraient être “moins accessibles voire interdits”, et 82,9% sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle “les opérateurs de jeux de hasard (Winamax, FDJ, PMU, etc.) cherchent à rendre les joueurs addicts”. Les jeux de grattage, les loteries et les paris sportifs sont les plus populaires. Mais l’auteur de cette enquête financée par le département, le sociologue Thomas Amadieu, met en avant un résultat « frappant » : les adolescents (13-17 ans) expérimentent surtout les paris dans les jeux vidéo (comme les « loot boxes », loot boxes). ). “Les jeunes ont un regard critique sur les publicités mais disent que ça leur donne quand même envie parce que ce sont des célébrités, des influenceurs, qui disent qu’on peut gagner”, a expliqué M. Amadieu à l’AFP. « Nous sommes à la traîne en France. Les voisins européens – l’Espagne, la Belgique, l’Italie… – ont pris des mesures pour interdire ou limiter la publicité pour les jeux d’argent », note-t-il.

Si la part des jeunes concernés par une pratique de jeu particulièrement préoccupante n’est que de 2,7% de l’échantillon, cela pourrait représenter plus de 7 500 jeunes en Seine-Saint-Denis en projetant ces données. Cette minorité, dite des jeunes « vulnérables », débute en moyenne à 14 ans. La plupart d’entre eux ont vu leur père ou leur mère jouer et sont issus d’un milieu précaire. Or, selon l’étude, « près de la moitié sont dans une situation d’endettement provoquée par le jeu ». Le président socialiste du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, avait dénoncé à plusieurs reprises ces dernières années « le fait que les opérateurs sportifs utilisent des techniques marketing de plus en plus agressives pour inciter les jeunes à dépenser des sommes considérables ». Alors que le budget du sport est menacé par des coupes sévères en France, M. Troussel a souligné jeudi auprès de l’AFP “la proposition de relever le plafond de la taxe sur les paris sportifs, d’abord pour financer la poursuite des programmes sportifs – y compris ceux hérités des JO”.

 
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