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Pour conserver leurs assureurs, les communes obligées d’investir contre le vol

Pour conserver leurs assureurs, les communes obligées d’investir contre le vol
Pour conserver leurs assureurs, les communes obligées d’investir contre le vol

Ils arrivent au bout de leur chemin de croix, celui d’être soutenus par des assurances pour remettre sur pied les bâtiments municipaux fragilisés par le séisme de juin 2023. En Charente-Maritime, à La Grève-sur-Mignon, à Cram-Chaban et à La Laigne, si les catastrophes naturelles ont saigné les communes, on échappe à la double pénalité des hausses de tarifs de la part des assureurs. Pour cause : les tremblements de terre sont un phénomène rare et non lié au réchauffement climatique. « Les tremblements de terre ne relèvent pas du sujet climatique », précise la SMACL, assurance territoriale. On ne peut pas reprocher à une municipalité de ne pas s’être protégée. » Pour 2025, la hausse sera minime.

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Des centaines de communes en ne peuvent plus assurer leurs bâtiments communaux, soit parce que des entreprises ou mutuelles se sont désistées, soit parce qu’elles leur présentent une facture astronomique. L’Association des Maires de France exprime ses inquiétudes

Toutefois, la municipalité s’inquiète de son niveau de « réclamations » en raison d’un autre fléau. « Ces dernières années, nos ateliers ont été cambriolés à trois reprises », explique Nicolas Boncens, maire de La Grève-sur-Mignon. Un camion nous a été volé, des outils. Une porte blindée a même été défoncée. » Même réalité pour Cram-Chaban, qui a subi 20 000 euros de dégâts lors du dernier vol commis en octobre 2024.

Les communes sont confrontées à davantage de dégâts, à davantage de délinquance. C’est logique

“Nous en sommes arrivés au point de construire un nouveau bâtiment pour verrouiller les équipements sensibles”, explique Laurent Renaud, le maire de la commune. Il sera équipé d’une double porte, d’une alarme, d’une vidéoprotection… Les grands hangars où tout était stocké sont mal conçus. Cet investissement nous coûtera entre 10 000 et 15 000 euros. Nous prouvons ainsi notre bonne foi auprès des compagnies d’assurance. »

Du mécénat pour compenser

Les maires n’hésitent plus à dépenser des milliers d’euros en systèmes de sécurité. Au-delà de la hausse des prix, un autre axe pourrait tomber, celui du décotation. « Le pire serait d’être radié », réagit Nicolas Boncens. Ce n’est vraiment pas facile de trouver un assureur. Nous sommes une petite ville, nous ne sommes pas dans le schéma de Poitiers. Nous n’avons pas autant de bâtiments municipaux, juste l’école, la mairie et les ateliers. » Le maire de La Grève-sur-Mignon sait de quoi il parle, il est banquier et a vendu des assurances. « La hausse des prix ne me surprend pas. Les prix n’avaient pas changé depuis un moment. Les communes sont confrontées à davantage de dégâts, à davantage de délinquance. Cela a du sens. »

L’installation d’équipements de sécurité n’est pas indolore. «Maintenant, nous sommes plus en opération qu’en investissement», constate Laurent Renaud. Pour reconstruire la mairie et l’école touchées par le séisme, il faudra un demi-million d’euros. Une partie est payée par l’assurance mais pas à 100 %. » Chez Groupama pro, l’édile n’a pas hésité à la mettre en concurrence avec la SMACL. Il pense qu’il va bien. Au printemps 2025, les travaux devraient être terminés. L’église attendra. 90 000 euros ont déjà été investis. Il en manque 200 000. A défaut de prise en charge par les assurances, la maire teste un autre concept qui a fait ses preuves à Paris, l’appel aux mécènes.

 
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