Le procès du célèbre agent immobilier Stéphane Plaza pour violences sur deux ex-concubins a débuté jeudi à Paris par des questions de procédure: sa défense a formulé des demandes en nullité, une regrettable « perte de temps » selon le parquet.
“J’ai beaucoup de respect pour les parties civiles, qui ont certes souffert d’une rupture amoureuse” mais elles cherchent à “détruire” M. Plaza, et elles “ont déjà entrepris un petit champ de ruines”, a soutenu Me Brusa au audience.
L’avocat a dénoncé une enquête à charge, un véritable « tsunami » judiciaire, contre laquelle il a soulevé des nullités pour plusieurs raisons : ne pas avoir, selon lui, eu accès à tous les documents de la procédure, au choix des poursuites…
Qu’entend l’accusation par violence « habituelle » ? gronde l’avocat. “Je parle de quatre, cinq faits en plusieurs années de relation… J’aurais divorcé de ma femme depuis longtemps si je devais être poursuivi en justice à chaque fois que je me mets un peu en colère”, a argumenté M. Brusa.
“Je regrette le temps perdu sur ces nullités”, a rétorqué le procureur. “Ce n’est pas digne, même si c’est une affaire tristement banale, ce n’est pas pour les parties civiles présentes.” Les deux femmes, assises sur le banc qui leur était réservé, ont été reconnues en incapacité totale depuis plus de huit jours.
Le tribunal s’est retiré pour débattre de ces demandes. Stéphane Plaza risque dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. Depuis le début, il conteste ces accusations, auxquelles s’ajoutent des menaces dénoncées par une troisième ex-compagne.