l’essentiel
Le Saverdunois, qui a terminé sa carrière d’arbitre de Rugby en Top 14 il y a deux ans, est le directeur de jeu de la toute nouvelle émission de TF1. Une expérience inoubliable.
Le secret avait été bien gardé. Lorsque, vendredi 27 décembre, Denis Brogniart présentait l’arbitre de la toute nouvelle émission de TF1, Gladiateurs, le rugby ariégeois n’en croyait pas ses yeux. Le visage de Cédric Marchat apparaît à l’écran. Le Saverdunois est là, sifflet à la bouche. En tant que directeur du jeu de ce nouveau divertissement cathodique. Retraité des plateaux du Top 14 depuis deux ans, Cédric n’a pas quitté le monde du milieu ovale. Président de l’UNAR (Union Nationale des Arbitres de Rugby), il a été mis en congé de la SNCF et est aujourd’hui salarié de la Fédération Française de Rugby où il est responsable de l’ensemble de l’arbitrage amateur. Même lui ne s’attendait pas à se retrouver là, devant les caméras.
«C’est arrivé un peu par hasard. La production – ITV Production – souhaitait un arbitre de rugby. Ils ont aimé mon profil. Lorsqu’il était sur le terrain, l’Ariégeois n’avait pas sa langue dans sa poche et savait se faire respecter. Bingo. « J’ai eu une interview vidéo et ça a fonctionné. » Gladiators est un jeu déjà diffusé aux USA (depuis 1989) et en Grande-Bretagne où les candidats, appelés challengers, doivent faire preuve d’agilité, de vitesse et d’endurance pour échapper aux gladiateurs.
« Un univers complètement différent de celui du rugby »
« La production m’a envoyé ce qui se faisait. J’ai trouvé que cela pouvait être une nouvelle expérience. J’ai dit oui parce que c’est un jeu. Si ça avait été de la télé-réalité, je n’y serais pas allé. je n’y suis pas allé. Après autorisation de la FFR, Cédric s’est retrouvé à la patinoire de Cergy, l’Aren’Ice, en région parisienne, pour une dizaine de jours de tournage, au mois d’août. Dix jours intenses mais très enrichissants humainement. « J’ai découvert un monde complètement différent de celui du rugby. Enregistrer une émission de télévision, c’est tout un monde. Et c’est ce que je voulais découvrir. L’ambiance était géniale. J’ai même rencontré des cameramen que j’avais rencontrés lors de matchs de rugby, c’était vraiment très sympa. »
Et Cédric n’est pas là que pour l’image. Il a un réel impact sur le déroulement du jeu. “Nous sommes vraiment des acteurs, ce n’est pas faux.” Cédric Marchat a adoré cette nouvelle expérience. “Sans l’arbitrage, je n’aurais pas pu vivre tout ça.” S’il y a une deuxième saison, il n’hésitera pas à retenter l’expérience. “Même si c’était pour cuisiner des saucisses, bien sûr j’y retournerais (rires).” Des plateaux de Top 14 aux plateaux télé, il n’y a qu’un pas que Cédric Marchat a franchi avec enthousiasme et talent.
