Mortelle raclette, le premier « film boule de Noël » de Canal+

Mortelle raclette, le premier « film boule de Noël » de Canal+
Mortelle raclette, le premier « film boule de Noël » de Canal+

Canal+ lance une nouvelle collection de fictions pour fêter autrement le 25 décembre. Cette année, une comédie horrifique dans le monde du porno… Une Création décalée à découvrir le 25 à 22h10

Le film de Noël ? Une tradition. Canal + a décidé de le présenter désormais chaque année, abordant à sa manière ce genre ultra-codé. Excentrique! Raclette mortellequi lance la collection, est un délicieux mélange : une comédie d’horreur dans un chalet de montagne où se déroule le tournage d’un film X, intitulé… Lève-fesses !

« L’idée est née d’un mauvais jeu de mots : un film sur des boules de Noëlsays producer Éric Laroche (Empreinte digitale, with Polenta). On avait un vrai espace de liberté et ça me rassure qu’on puisse continuer à faire des bêtises comme ça à la télévision. Je vous laisse le dire avec plus d’élégance ! Nous avons beaucoup joué avec les codes mais sans en faire une parodie. On s’est parfois rapproché de l’esprit de Samedi soir en direct. C’est une comédie folle dans laquelle on a mis un point d’honneur à ne pas se moquer des personnages. On a plutôt envie de s’asseoir à table avec eux pour manger une raclette… »

Inspiré par Brad Pitt dans Brûler après la lecture

L’ambiance est en effet à la franche camaraderie dans ce chalet pimpant qui pourrait évoquer le huis clos choral du Huit femmes de François Ozon. Même si la production de Lève-fesses a décidé de faire appel à une intervenante extérieure un peu rigide, Solange (toujours merveilleuse Bérangère McNeese – HPI), à la fois coordinateur de l’intimité et chargé d’assurer l’aspect éco-responsable du tournage, entre préservatifs vegan en latex naturel et godes en bois des Vosges… Romain, le réalisateur (Antoine Gouy), multiplie les citations de cinéphiles, de Salaire de la peur a Brillant en passant par Le port de l’angoisse ou Anatomie d’une chute. Nous sympathisons avec sa frustration ! Debbie est une actrice et auteure en herbe. ” Je ne voulais pas en faire une cruche ou un nunuche, confie Faustine Koziel, son interprète qui s’est essayée à l’horreur en incarnant les zombies dans un épisode de The Walking Dead : Daryl Dixon. Actrice porno, c’est son métier. Une fois que le réalisateur dit « Coupez ! », elle remet son pull et travaille sur son ordinateur ! »

« Dans les scènes de sexe, j’ai demandé aux acteurs d’improviser des répliques de films « porno savoyard ». Jamais vulgaire mais avec des références absurdes, comme « tu sens mon avalanche ! » Ma mère pourra voir le film. »

François Descraques, director

Pablo ? Un de ses partenaires, que l’on qualifierait gentiment de naïf. “Pas besoin de faire plus que ce qui est écrits’amuse Esteban Vial. Pablo fait son travail avec passion. J’aime ce genre de personnage. J’ai été inspiré par Brad Pitt dans Brûler après avoir lu. Thomas est aussi acteur (Léon David Salazar). Mais c’est d’abord un aspirant chef, qui a initié Debbie à l’utilisation du couteau… HMC, pour Dressing, Makeup Hairstyle (Jesse Rémond Lacroix), se révèle vite très inquiet du manque de réseau et on va découvrir à quel point il a raison. Quant au bourru directeur de production, Dom (Irina Muluile – The Mule in Le Bureau des Légendes), son passé énigmatique sera-t-il révélé ?

Bérangère McNeese (au centre) joue la coordonnatrice de l’intimité verte.
Mentions Digitales Augustin Détienne / CANAL+

Les bonnes blagues d’écolier s’imposent : « Nous apprendrons à planter le bâton » (une pensée-hommage à Michel Blanc, éternel Monsieur Dusse de Les gens bronzés vont au ski), « Aaah la belle grosse bûche » (une pensée pour François Vincentelli, le bien nommé Roy Lapoutre dans la série Hard, comédie romantique dans le monde du porno sur Canal+ de très heureux souvenir) » Ô des stalagbites ! », «Jean-Luc Grodard »… « Dans les scènes de sexe, j’ai demandé aux acteurs d’improviser des répliques de films « porno savoyard », confirme François Descraques, le réalisateur (Le visiteur du futur). Jamais vulgaire mais avec des références absurdes, comme « tu sens mon avalanche ! » Ma mère pourra voir le film ! Le porno est plutôt une toile de fond pour des situations comiques agréables. » Vous avez dit agréable ?

Références à John Carpenter et Sam Raimi

Néanmoins, Raclette mortelle en fait, j’ai utilisé un coordinateur d’intimité. ” Les fausses scènes X ont été cadréescontinues François Descraques. Il fallait que ce soit sécuritaire pour les acteurs, que le tournage ne prenne pas trop de temps et que cela reste drôle. Et nous ne devrions pas être gênés en regardant. C’était finalement encore plus technique que les scènes d’horreur ou gore ! Chaque image était très précise. Il y avait même des coussins pour éviter tout contact physique entre les acteurs sur le canapé. »

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Mais ce serait oublier l’angoisse savamment distillée au fur et à mesure du film. Parce que, à la manière de Dix petits nègres, les protagonistes sont retrouvés mystérieusement morts les uns après les autres. Un cadavre dans le bonhomme de neige. Un massacre à la hache…. Cadrages décalés et bruitages ajoutent à l’étrangeté. On pense à la série B de Quentin Tarantino-Roberto Rodriguez. François Descraques lui rappelle des références de son adolescence, John Carpenter ou Sam Raimi. ” Je suis fan de comédies, de films d’horreur et de comédies d’horreur. L’un peut aider l’autre mais cela ne doit pas s’annuler. », conclut-il. Un esprit joyeusement gore en tous cas !

 
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