Les temps sont durs aussi pour la culture, mais dans ce contexte difficile, la société Hecho en casa, basée à Anglet depuis 2019, résiste. « Actuellement, nous avons réussi à remplir notre grille de spectacles jusqu’en 2026 », confie Hervé Estebeteguy, cofondateur, metteur en scène et metteur en scène.
Sa participation au Festival d’Avignon en juillet 2024 a permis à la troupe basco-chilienne de présenter 16 représentations de « Blanche », sa création de l’année, et d’obtenir des ovations du public debout. «Nous avons également eu beaucoup de presse et de multiples contacts avec des programmateurs au niveau national», raconte le directeur de l’entreprise. Avignon représente un investissement financier et humain important, mais il nous permet d’avoir un rayonnement très large. »
Hecho en casa parvient, depuis dix ans, à maintenir un rythme de 110 représentations par an. Elle propose actuellement aux programmateurs cinq spectacles différents, « Blanche », « Parfois, j’aimerais avoir une famille comme celle de La Petite Maison dans la prairie », « BAK », « Lexique de nos petites et grandes résistances » et toujours son exceptionnel « Cachés ». dans son buisson de lavande, Cyrano sentait bon le linge », décerné à Avignon en 2015 et qui fête son dixième anniversaire en décembre.
Un budget annuel de 600 000 euros
Actuellement, la compagnie Angloye prépare sa nouvelle création, « Nom de code : Marichiweu », mot issu de la langue des Indiens Mapuche du Chili, qui signifie résistance. Il s’agit d’un diptyque réunissant, dans une première partie, « Regarder le monde la tête plantée sur les épaules », de l’auteur et réalisateur chilien Luis Barrales, et dans la deuxième partie « Avec le vent dans ton dos, il te poussera des ailes », de Sylvain Levey.
« Pour mener un projet de cette nature, il faut avoir la tête dans les étoiles et les pieds bien ancrés sur terre »
Actuellement, une partie de la compagnie travaille sur cette création, tandis qu’une autre est en tournée. « Nous devons composer avec un budget annuel de 600 000 euros. Hecho en casa compte 24 salariés intermittents et artistes associés, qui lui sont fidèles. Nous prenons collectivement les directions à suivre. C’est une lutte contre l’individualisme. Nous devons avoir le courage de continuer à vivre ensemble. Pour mener un projet de cette nature, il faut avoir la tête dans les étoiles et les pieds bien ancrés sur terre », explique la cofondatrice, avec Viviana Souza, actrice chilienne de Hecho en casa.
Dans la vallée de l’Hergarai
Déterminée « à lutter pour que la culture ne soit pas qu’une variable d’ajustement », l’entreprise vient de signer sa troisième convention triennale avec la Ville d’Anglet. « Nous avons un vrai partenariat avec la co-construction de projets », souligne Hervé Estebeteguy. Pour la création, la diffusion et la médiation. Cela nous permet de faire un travail sur le long terme. »
Outre les ateliers de théâtre aux écuries de Baroja et les ouvertures au public lors de son travail de création, Hecho en casa réalisera, dans le cadre d’un accord tripartite avec Anglet et la Communauté Urbaine du Pays Basque, un projet en trois ans dans l’Hergarai. vallée, aux portes de la forêt d’Iraty. « Cela concernera tous les publics et nous créerons un lien avec Anglet, mais tout doit être inventé », note, avide, l’insatiable réalisateur de Hecho en casa.