En l’absence de cinémas en Haïti, les organisateurs du festival « Rencontres du documentaire » ont dû improviser

En l’absence de cinémas en Haïti, les organisateurs du festival « Rencontres du documentaire » ont dû improviser
En l’absence de cinémas en Haïti, les organisateurs du festival « Rencontres du documentaire » ont dû improviser

À Port-au-Prince, des camps de personnes déplacées, des salles de classe et des habitations privées accueillent des ateliers et des projections de films de la 6ème édition du festival « Rencontres documentaires », sous le thème Territoires perdus.

En Haïti, les « Rencontres Documentaires » ont lieu du 15 au 21 décembre 2024. Le thème de cette 6e L’édition Lost Territories fait référence à l’état chaotique du pays où les gangs contrôlent de plus en plus de quartiers de la capitale.

Pour pouvoir maintenir ce rendez-vous annuel, les organisateurs ont dû faire preuve d’imagination.

Le festival a débuté par une performance poétique de Ricardo Boucher dans l’un des camps de personnes déplacées.

Port-au-Prince : La performance poétique de Ricardo Boucher dans un des camps de personnes déplacées.

©DIJEMA/Facebook/KitMédias

A Port-au-Prince, l’accès aux cinémas est impossible. Les projections de documentaires se déroulent dans des conditions improvisées chez les gens, dans les camps de personnes déplacées et dans les écoles.

Les organisateurs proposent 11 films documentaires, dont la majorité sont l’œuvre de réalisateurs haïtiens avec des thèmes qui touchent la société du pays.

Il y a « Le Fils » de Jérôme Clément-Wilz qui raconte la vie de Raphaël, un enfant haïtien abandonné à la naissance et adopté par un sexagénaire blanc originaire du Canada.

Dans son film, «Le jour de Douvan pourrait survenir», cherche à comprendre la réalisatrice Gessica Généus »cette maladie de l’âme” qui ronge le peuple haïtien.

Déporté, réalisé par Rachèle Magloire et Chantal Regnault, se concentre sur le sort des Haïtiens expulsés des États-Unis après avoir commis un crime pour être renvoyés dans leur pays d’origine.

“Le violoniste” de Richard Sénécal évoque la vie de Stravensky qui a quitté Haïti après le tremblement de terre de 2010 pour étudier en République Dominicaine. Là, il se souvient de sa passion pour le violon et décide d’apprendre à en jouer.

“Si Dieu le veut” de Jean Jean raconte la vie de Yuli, une Haïtienne qui vit en République Dominicaine depuis plus de 35 ans et qui lutte pour élever dignement ses enfants, malgré son statut d’immigration précaire.

Cette menace de licenciement et d’expulsion des personnes d’origine haïtienne qui vivent en République Dominicaine est encore évoquée dans le film.Rivière du massacre » et dans le documentaire «Apatrides » par Michele Stephenson.


A Port-au-Prince, projection dans une salle de classe d’un film documentaire du Festival des Rencontres Documentaires, sous le thème Territoires Perdus.

©Facebook/KitMédias

Samuel Suffren’s short film, “Amour, Ciel, Cendres » sera diffusé ainsi que «L’homme sur les quais” de Raoul Peck sur les souvenirs d’enfance de Sarah dans l’Haïti des Duvalier, une période sombre de violence arbitraire et de peur.

Joseph Odelyn, photographe haïtien et membre du CollectifKIT qui fournit des images aux agences de presse internationales comme l’Associated Press, organise plusieurs ateliers de photographie pour les femmes.

Il participe également à des conférences organisées en ligne autour du thème des Territoires Perdus, de ce 6e édition des « Rencontres Documentaires ».
L’événement a été réalisé en partenariat avec KitMédias, l’Institut français d’Haïti, AyiboPost et l’American/Jewish World Service.

 
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