Alors que nos sociétés semblent de plus en plus fragmentées et polarisées et où le besoin de lien social n’a jamais semblé aussi fort, comment les organisations culturelles peuvent-elles réaffirmer leur rôle d’espaces de socialisation et d’inclusion sociale ? Quelles nouvelles façons d’impliquer les publics peuvent-ils développer pour éloigner les populations de la vie culturelle, prendre en compte leurs besoins spécifiques et réduire les déterminismes sociaux dans l’accès à la culture ?
Telles sont les grandes questions qui ont agité les esprits lors de la cinquième édition du Prix Européen Art Explora – Académie des Beaux-Arts organisée à l’Institut de France. Le berceau de la culture a ouvert ses portes aux acteurs majeurs de la scène culturelle européenne pour célébrer les initiatives les plus innovantes visant à rapprocher l’art du public. Un événement inauguré par une table ronde autour du sujet « Innovation culturelle : comment mieux prendre en compte la diversité des publics ? “, qui s’est déroulée sous la majestueuse coupole de l’Institut en présence d’une soixantaine de professionnels du secteur culturel européen.
L’art de raconter et de se raconter
Pour échanger sur ce thème majeur en termes d’action culturelle, Art Explora a invité deux représentants d’anciens organismes lauréats : Elizabeth Galvin, responsable des programmes éducatifs et numériques au Victoria & Albert Museum et Fausta Pereira, co-fondatrice et directrice du Hirundo association. Lauréate du prix en 2021, Elizabeth Galvin a ouvert la discussion en présentant le projet Défi V&A Innovate National Schools, Programme national britannique qui encourage les jeunes âgés de 11 à 14 ans à identifier les défis au sein de leur communauté, puis à proposer des solutions innovantes en utilisant le design.
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