(New York) Le rappeur et producteur de hip-hop P. Diddy, incarcéré à New York dans une vaste affaire de trafic sexuel, a brièvement comparu mercredi devant un tribunal fédéral où il doit être jugé au printemps 2025.
Figure influente du hip-hop et de l’industrie musicale, Sean Combs – de son vrai nom –, 55 ans, est apparu vêtu d’un pantalon et d’une chemise de détenu froissés et a accueilli avec de grands sourires certains de ses enfants présents dans la salle d’audience du tribunal fédéral de Manhattan.
P. Diddy, également appelé Diddy ou Puff Daddy, doit y être jugé à partir du 5 mai 2025 lors d’un procès pour traite aux fins d’exploitation sexuelle, extorsion et transport de personnes à des fins de prostitution, autant d’accusations pour lesquelles il n’a pas plaidé coupable, disant qu’il était innocent. Il risque la prison à vie.
Egalement visé par des plaintes au civil de plus de 120 victimes présumées, le rappeur est accusé par la justice d’avoir mis son « empire » au service d’un système de trafic sexuel violent.
Artiste bling-bling, connu pour avoir organisé de grandes fêtes dans les années 1990 et 2000, il est aujourd’hui décrit par ses victimes présumées comme un prédateur sexuellement violent, qui consommait de l’alcool et des drogues pour obtenir leur soumission.
Mercredi, à l’issue d’une brève audience où l’accusation et la défense ont principalement discuté de la procédure devant le juge Arun Subramanian, l’accusé a embrassé ses avocats un à un et leur a souhaité de « bonnes vacances » avant de retourner en prison. Une nouvelle audience procédurale a été fixée au 17 mars 2025.
Avec son label Bad Boy Records, fondé en 1993, Sean Combs lance les carrières de Notorious BIG, icône du rap assassiné en 1997, et de la chanteuse Mary J. Blige.
Il y a dix jours, l’affaire a pris une nouvelle tournure lorsque Jay-Z, autre star du hip-hop et producteur aujourd’hui à la tête d’un empire du divertissement, a été accusé au civil d’avoir violé une jeune fille de 13 ans avec P. Diddy, en 2000.
Jay-Z a nié les accusations et contre-attaqué en assurant que l’avocat de la victime avait cherché à lui extorquer des fonds avant de porter plainte.