l’essentiel
Chaque mercredi, un directeur de théâtre de Toulouse ou de ses environs nous livre sa sélection de films. Cette semaine, Pierre Marcel, directeur du cinéma Véo Grand Central à Colomiers, nous livre ses choix sur les sorties de ce mercredi 18 décembre.
« C’est sans doute le grand film familial de ces vacances de Noël. Cinq ans après « Le Roi Lion », qui avait connu un succès mondial, et quarante ans après le dessin animé sorti en 1994, les studios Disney proposent un prequel dans lequel ils racontent l’histoire de la jeunesse et les aventures vécues par le jeune Mufasa, avant il devint l’un des plus grands rois du Pays des Lions…
Ce film d’animation à la mise en scène ultra réaliste, tout en infographie, a été conçu par Barry Jenkins, le réalisateur oscarisé de « Moonligh », qui s’essaye pour la première fois à l’animation. Dans la version française, le doublage est assuré par Tahar Rahim, Jamel Debbouze, Alban Ivanov… »
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“Sarah Bernhardt, la Divine”
“Réalisé par Guillaume Nicloux, interprété par Sandrine Kiberlain, qui retrouve ici l’un de ses plus grands rôles, “Sarah Bernhardt, la Divine” est un film sur la première actrice française à avoir acquis une renommée internationale, mais ce n’est pas véritablement un biopic, le film se concentre en effet sur deux périodes méconnues de la vie de la tragédienne, entre 1896 et 1923 : son jubilé organisé en grande pompe par ses proches en 1896 et l’amputation de sa jambe en 1915.
Icône de son -, femme libre, moderne et excentrique, l’actrice était aussi une grande amante, qui défiait les conventions. Notamment à travers son histoire d’amour passionnée et irréductible avec Lucien Guitry, fils de Sacha Guitry, celui-là même qui l’appelait « la Divine », incarné au cinéma par Laurent Lafitte.
Après « Le bleu du caftan », « Haut et fort » et « Beaucoup aimé », également interdit à sa sortie au Maroc, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch poursuit avec « Tout le monde aime Touda », son travail sur la société marocaine. Il dresse ici le portrait de Touda, une femme libre qui rêve de devenir Cheikha, ces artistes du chant traditionnel aita, genre musical marocain normalement porté par les hommes, qui signifie « le cri », en arabe.
Non sans difficultés ni douleurs, mère célibataire dans une société patriarcale qui accepte difficilement qu’une femme vive seule, Touda, l’héroïne du jour, chante des textes de résistance, d’amour et d’émancipation. A travers son personnage, magnifiquement incarné par l’actrice Nisrin Erradi, « Tout le monde aime Touda » rend hommage aux Cheikhates, ces femmes autrefois adorées et qui sont désormais perçues comme des femmes du mal vivre… »