Plus Donner le goûtqu’Hélène Bourgeois Leclerc animera cet hiver à Télé-Québec, se démarque par ses fabuleuses rencontres avec des chefs de cultures différentes, mais aussi par son look absolument magnifique.
Voilà un spectacle qui porte bien son titre et qui vous promet tout un hiver à saliver.
Tournée dans plusieurs régions du Québec, la série de 12 épisodes sera lancée vendredi soir, dès le 10 janvier à 19 h, juste avant Épiquele nouveau concours d’aventure avec Ève Côté, et Deux hommes en or… et Rosalieavec Ricardo comme nouveau co-animateur.
Disons d’abord qu’Hélène Bourgeois Leclerc, dont le tout premier projet à Télé-Québec, brille dans le rôle d’animatrice. Toutes ses rencontres se déroulent naturellement, car les gens se confient à elle tout naturellement.
Celui qui anime également le concours culinaire Le restaurant à Zeste a passé une partie de l’été dernier à voyager à travers le Québec, à la rencontre des dirigeants de diverses communautés culturelles.
Cela démontre que Montréal, et même Québec, n’ont pas le monopole de la diversité en matière de restauration.
« Nous avons mangé, braillé, ri. La nourriture est un vecteur de rencontres. Chacun voulait partager sa culture, mais son humanité aussi. Les saveurs étaient multiples et pas seulement dans l’assiette. »
— Hélène Bourgeois Leclerc
Le voyage commence à Carleton-sur-Mer dans la Baie-des-Chaleurs au restaurant Le marin d’eau fraîche, reconnu pour sa cuisine marocaine.
Mohamed Ben Hamidou, qui a ouvert le lieu en 1999 avec son père, est l’un des rares immigrés d’origine marocaine à s’être installés en dehors des grands centres.
Quand on le voit évoluer avec son épouse et leurs trois filles, on ne peut guère choisir meilleur exemple positif d’intégration.
Selon lui, sa femme Iman ferait un meilleur couscous que sa propre mère. Les yeux d’Hélène Bourgeois Leclerc en dégustant le plat lui donnent raison.
D’ailleurs, le spectacle vaut le détour autant pour les rencontres que pour les réactions de l’animateur, qui valent de l’or.
Même si on parle de cuisine marocaine, on voit de nombreux produits locaux exposés. Saumon de l’Atlantique au beurre blanc, pétoncles sur lit de lentilles au safran, magret de canard à l’érable, flétan au poivre vert et l’incontournable tajine d’agneau se dévorent tout au long du spectacle.
Outre le Maroc, la série traverse le Congo, la Syrie, l’Inde, Haïti, le Vietnam, la Pologne, le Japon, la Chine, le Pérou, le Mexique et l’Italie.
Donner le goût parle de nourriture, mais aussi beaucoup de culture et de contexte historique. L’épisode sur le Vietnam, par exemple, rappelle les différentes vagues d’immigration et leur donne des visages. Celui du Pérou vous offre la possibilité d’aller pêcher l’oursin.
Comme on a tendance à l’oublier, la série rappelle à quel point le Québec offre des panoramas absolument splendides.
Hélène Bourgeois Leclerc, à qui on s’identifie immédiatement comme une gourmande curieuse, ne manque pas de franchise. Quand elle aime, elle aime passionnément. Mais quand elle aime moins, surtout lorsqu’on lui sert de la tête ou des tendons d’agneau marocain dans une soupe tonkinoise, elle ne fait pas semblant de saliver.
« J’ai refusé de goûter le museau d’un cochon mais je l’ai goûté à l’oreille ! » confie l’animatrice, qui admire aussi « les gens, les cultures, les textures, les goûts, les façons de cuisiner et de manger », qu’elle a découverts au cours de son voyage.
Même si elle fréquentait déjà certains des restaurants visités, l’animatrice ne connaissait pas la plupart d’entre eux.
Au Québec, nous avons visité Tora-Ya Ramen, Kamuy et Wong. Nous sommes également allés à Rimouski, Sainte-Marie-de-Beauce, Chelsea en Outaouais et bien sûr Montréal.
« Je suis extrêmement fier de faire partie de ce projet axé sur la rencontre, la générosité, le partage, l’ouverture. »
— Hélène Bourgeois Leclerc
Dites-vous à quel point cela fait du bien de découvrir les richesses que nous apportent les différentes communautés, plutôt que de simplement parler des taux d’immigration. C’est à cela que nous devrions nous intéresser.
Notre télévision regorge d’émissions de cuisine. Mais qui nous montre des images aussi soignées et invitantes que celles de Donner le goût? Les gros plans sur les plats cuisinés m’ont fait saliver et m’ont donné envie de courir vers les différents restaurants présentés.
Le réalisateur Xavier Havitov, dont le père est d’origine tunisienne et la mère née en Gaspésie, a réalisé un travail remarquable.
S’inscrivant pleinement dans cet univers instagrammable et « tiktokable », Donner le goût est un vrai plaisir pour les yeux.
DE LA RADIO À LA TV, EST-CE QUE CELA REGARDE ?
Si la présentation de la radio à la télévision a suscité de nombreux sceptiques, le procédé semble jusqu’à présent avoir la cote. Donc, Tout peut arriverMarie-Louise Arsenault’s meeting on ICI Première, attracts an average of 75,000 regulars on ICI RDI.
Sur le créneau du samedi de 19h à 21h, c’est presque deux fois plus que l’automne dernier. Au moment deEn direct de l’universc’est encore plus méritoire.
Quant à Le jour (est encore jeune)dont ICI ARTV reprend la semaine en fin de soirée, elle rassemble 39 000 téléspectateurs, ce qui en fait l’une des émissions les plus regardées de la chaîne.
A titre de comparaison, le feuilleton Sous un ciel changeant a obtenu une moyenne de 33 000 fidèles le printemps dernier à l’heure du souper et on parlait de succès.
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