Par
Julien Lagarde
Publié le
4 décembre 2024 à 20h20
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Segui Le Pays d’Auge
Le maire de Lisieux (Calvados), Sébastien Leclerc, fait le point sur le cas des multiplex.
Pourquoi le fichier multiplex traîne-t-il si longtemps ?
Sébastien Leclerc : Nous discutons toujours avec les investisseurs, la famille Reynaud, sur l’organisation financière du projet. La municipalité a fait le nécessaire pour que ce dossier avance.
Lors de la campagne municipale, j’avais promis que nous désignerions le lieu du futur cinéma dans les six mois suivant mon élection. L’ancienne municipalité avait perdu trop de - avec la place de la République.
Nous avons donc choisi l’ancien garage Citroën, dont les travaux de réhabilitation sont en voie d’achèvement. Avec l’agglomération nous avons modifié le plan local d’urbanisme pour changer la destination de ce terrain, autrefois dédié à l’habitation.
Si le cinéma multiplexe ne voit jamais le jour, la ville de Lisieux et son maire n’en seront pas responsables.
“Je pense que nous trouverons un accord”
Est-ce une hypothèse que vous n’écartez pas ?
Je dis cela plutôt sur un ton plaisantant. On a de bonnes discussions avec les Reynaud. Je les ai revus le mois dernier.
Nos propositions ne leur conviennent pas pour le moment, mais je pense que nous parviendrons à un accord. Nous souhaitons tous vraiment voir ce dossier aboutir.
« 2,5 millions d’euros de fonds publics »
Qu’est-ce qui bloque ? La part de l’argent public et privé ?
OUI. Il faudrait lever 2,5 millions d’euros de fonds publics, soit 30% du montant total. Ce n’est rien, surtout de nos jours.
Il reste encore des subventions à récupérer auprès de la Région Normandie, qui est prête à nous aider, mais aussi auprès du Département du Calvados et de l’Etat.
La Fédération nationale des cinémas français suit de près l’évolution du dossier (ndlr : son président, Richard Patry, gère, à travers sa société Nord-Ouest Exploitation Cinémas, le multiplexe de Bernay avec Jean-Fabrice Reynaud).
Mais je vous rappelle que le multiplexe de Lisieux est un projet privé. Certes, les pouvoirs publics soutiennent l’investisseur, mais il faut rester dans des limites raisonnables.
N’oublions pas que la réhabilitation de l’ancien garage Citroën a coûté entre 700 000 et 900 000 euros, à nos frais.
« Ce serait dommage de nous en priver »
Êtes-vous optimiste quant à l’issue de cette affaire ?
Oui, car nous avons une volonté commune d’atteindre cet objectif. Dans quelques semaines, le chef de projet sera prêt à soumettre le permis de construire. On imagine bien l’ouverture du multiplex 20 mois plus tard.
Cet équipement culturel moderne constituera un atout considérable pour le centre-ville, avec une fréquentation de 120 000 à 200 000 spectateurs par an. Ce serait dommage de s’en priver.
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