Six films tunisiens au Festival international du film de la Mer Rouge en Arabie Saoudite

Six films tunisiens au Festival international du film de la Mer Rouge en Arabie Saoudite
Six films tunisiens au Festival international du film de la Mer Rouge en Arabie Saoudite

Le cinéma nord-africain brille à la quatrième édition du Festival international du film de la Mer Rouge.

Dix films tunisiens, algériens et marocains célèbrent le patrimoine culturel et narratif de la région.

La quatrième édition du Festival international du film de la Mer Rouge met à l’honneur le cinéma maghrébin. Dix œuvres extraordinaires venues de Tunisie, d’Algérie et du Maroc seront mises en valeur du 5 au 14 décembre dans le cadre enchanteur du quartier historique d’Al-Balad à Djeddah. Le festival propose une sélection qui explore des thèmes universels tels que l’identité, la résilience et les transformations sociales, tout en célébrant la richesse culturelle du monde arabe.

Cette année, les festivaliers découvriront une palette d’œuvres captivantes, des drames profondément intimistes aux comédies noires, qui démontrent une fois de plus l’immense talent des réalisateurs maghrébins et leur capacité à s’imposer sur la scène internationale.

Un cinéma qui rassemble et inspire

Le Festival international du film de la Mer Rouge ne se contente pas de projeter des films : il célèbre les histoires qui nous unissent. La sélection nord-africaine de cette année illustre parfaitement le pouvoir du cinéma à transcender les frontières culturelles, à remettre en question les idées préconçues et à inspirer l’action.

« Le cinéma maghrébin, à travers son innovation artistique, reste une Source d’inspiration et de réflexion. Nous sommes ravis de présenter ces œuvres magistrales qui résonnent bien au-delà de la région », explique Antoine Khalife, directeur des programmes arabes et des classiques du cinéma au Festival. « Ces films interrogent l’expérience humaine avec une authenticité et une profondeur qui les rendent incontournables pour tous les publics. »

La programmation met en valeur des réalisateurs expérimentés, comme Merzak Allouache, tout en offrant une vitrine à de jeunes talents prometteurs, comme Mohamed Lakhdar Tati. Le cinéma tunisien, qui a toujours été au centre de la programmation du festival, continue de fasciner par ses histoires introspectives, ses regards sur le passé et ses défis aux normes établies.

Le thème de cette année, La nouvelle maison du cinéma, transforme la vieille ville de Djeddah, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, en une scène vivante pour la créativité cinématographique. Entre avant-premières prestigieuses et débats intimistes, le festival allie harmonieusement tradition et modernité.

Une fenêtre sur l’âme nord-africaine

Les films présentés dans la section dédiée au cinéma maghrébin sont bien plus que de simples récits : ils captent l’essence d’une région en pleine mutation. Qu’il s’agisse de l’humour existentiel de Terre de Dieu (réalisé par Imad Benomar), du mysticisme envoûtant d’Agora (réalisé par Ala Eddine Slim) ou des dilemmes personnels explorés dans Chikha (réalisé par Ayoub Layoussifi et Zahoua Raji), ces œuvres incarnent tout la richesse et la diversité du cinéma maghrébin.

Ils reflètent également l’engagement du festival à servir de rampe de lancement pour les voix émergentes et les talents confirmés, favorisant les collaborations au sein du monde arabe et au-delà. En mettant en valeur ces créations, le festival veille à ce que le cinéma maghrébin ait la place qu’il mérite sur la scène internationale.

Un programme qui frappe fort

La programmation de cette année frappe fort, mélangeant une variété de genres et de styles qui ne manqueront pas de fasciner les téléspectateurs et d’alimenter des débats passionnés. Voici une présentation des films à découvrir :

– Aïcha (Tunisie, , Italie, Arabie Saoudite, Qatar) : Réalisée par Mehdi M. Barsaoui, cette histoire passionnante explore la recherche de liberté et les risques qu’une femme est prête à prendre pour réinventer sa vie après avoir simulé sa mort.

– Agora (Tunisie, France, Arabie Saoudite) : Ala Eddine Slim crée une œuvre passionnante qui mêle mystère, folklore et critique sociale, où des disparitions énigmatiques plongent une ville isolée dans une atmosphère inquiétante.

– Bin U Bin, Ailleurs à la frontière (Algérie, France) : Dans cette exploration intime et brutale, Mohamed Lakhdar Tati nous transporte à la frontière tuniso-algérienne, où se croisent amitié et survie dans un contexte marqué par la contrebande et la perte.

– Chikha (Maroc, France) : Ayoub Layoussifi et Zahoua Raji explorent subtilement les tensions entre modernité et tradition à travers l’histoire d’une jeune femme tiraillée entre les attentes de sa famille et son désir d’une vie plus conventionnelle.

– Dans Trois couches de ténèbres (Tunisie) : Houcem Slouli aborde les méandres de l’immigration et des injustices administratives dans un court métrage touchant, dans lequel un jeune homme se démène pour obtenir un visa.

– Fragments de vie (Tunisie) : Anis Ben Dali livre une histoire profondément humaine de solitude et de résilience, alors qu’un jeune garçon d’un village isolé fait face à une perte et à un vol qui bouleverse son monde.

– Front Row (Algérie, France, Arabie Saoudite) : Merzak Allouache transforme les vacances en famille en une réflexion émouvante sur les liens humains et le chaos du quotidien.

– Terre de Dieu (Maroc) : Dans cette comédie noire, Imad Benomar mêle humour et réflexion existentielle, où une mission administrative vire au chaos absurde.

– On The Edge (Tunisie) : Sahar El Echi raconte avec sensibilité l’histoire de Mounira, une femme qui trouve refuge dans la créativité face aux défis de son environnement.

– Chemin Rouge (Tunisie, France, Belgique, Arabie Saoudite, Qatar) : Lotfi Achour signe une œuvre touchante sur le traumatisme et l’évasion, dans laquelle un jeune homme se réfugie dans le fantasme après avoir été témoin d’un meurtre tragique.

Un festival à ne pas manquer

Avec sa programmation exceptionnelle, le Festival International du Film de la Mer Rouge 2024 s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour les cinéphiles, les professionnels du secteur et les curieux du monde entier. Chaque projection raconte une histoire et chaque histoire laisse une impression durable.

Informations sur le Festival international du film de la mer Rouge

Véritable emblème de la Fondation, le Festival International du Film de la Mer Rouge se présente comme une grande célébration du septième art, réunissant à Djeddah le meilleur du cinéma mondial. Lors de ses trois éditions précédentes, cet événement a accueilli des œuvres de 77 pays et présentées dans 47 langues différentes. Sa programmation rigoureusement organisée met en lumière des films nominés aux Oscars 2024, des créations acclamées par la critique, des classiques intemporels et des histoires de voix souvent marginalisées, illustrant son engagement continu en faveur de l’excellence cinématographique et du dialogue interculturel.

Le festival jouit d’une reconnaissance croissante, ayant remporté de nombreux prix pour la qualité de ses événements culturels et cinématographiques. Chaque année, elle touche des millions de téléspectateurs à travers le monde et attire des milliers de journalistes. Considéré aujourd’hui comme l’événement culturel le plus prestigieux et le plus attendu d’Arabie Saoudite, il rassemble des personnalités emblématiques de l’industrie cinématographique et des dizaines de milliers de visiteurs accrédités, contribuant à son rayonnement international.

Plus grande célébration du cinéma et de la culture dans la région MENA, le festival propose une programmation éclectique mêlant avant-premières captivantes, rétrospectives dédiées aux maîtres du cinéma, dernières créations saoudiennes et compétitions de longs et courts métrages. À cela s’ajoutent des rencontres professionnelles et des masterclasses, qui renforcent son rôle de plateforme d’échange et d’apprentissage.

Pendant dix jours intenses, du 5 au 14 décembre, le centre historique de Djeddah, Al-Balad, se transforme en sanctuaire dédié au cinéma. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette ville offre une expérience immersive et unique, à l’image du riche patrimoine culturel de l’Arabie Saoudite, tout en s’ouvrant aux amateurs, aux professionnels et au public des quatre coins du globe.

 
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