Le professeur girondin Jean-Didier Vincent, pionnier des neurosciences, est décédé

Le professeur girondin Jean-Didier Vincent, pionnier des neurosciences, est décédé
Le professeur girondin Jean-Didier Vincent, pionnier des neurosciences, est décédé

Le neurobiologiste Jean-Didier Vincent, auteur de « Biologie des passions », est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à Paris. Spécialiste du cerveau, pionnier des neurosciences, Jean-Didier Vincent était un professeur très apprécié de ses élèves et un fervent artisan de la transmission et de la diffusion.


Une Philosophia en 2012, à Saint-Émilion.

Archives Stéphane Klein/SO

Né à Libourne en 1935, d’une lignée d’enfants uniques (il se maria trois fois et fut père de cinq enfants), il fut confié au pensionnat protestant de Guyenne, à Sainte-Foy-la-Grande, pour des années décisives de entraînement. Très attaché à la moyenne vallée de la Dordogne, il succède à Maurice Druon comme président d’honneur de la Société historique et archéologique de Libourne.

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Une histoire vraie

Jean-Didier Vincent a reçu le prix Femina Essai pour sa biographie d’Élisée Reclus, originaire comme lui de Sainte-Foy-la-Grande.

Ses professeurs l’encourageaient à faire du Normal Sup’, sa mère le voyait comme médecin. Il suit cette voie, s’orientant vers la recherche depuis son stage, influencé par certaines personnalités comme Jacques Faure, père de l’encéphalographie. Son parcours de chercheur a été brillant : le CHU et la Faculté de Médecine de Bordeaux, le CNRS, la direction de l’Institut Alfred-Fessart…

Écrivain à succès

A 50 ans, il publie « Biologie des passions », inaugurant la nouvelle maison d’édition Odile Jacob. Après son passage dans « Apostrophes », l’émission de Bernard Pivot, où il se montrait lui-même, drôle, insoumis, les ventes de son livre ont dépassé les 100 000 exemplaires en deux jours. En 2010, le Femina de l’essai récompense sa biographie d’Élisée Reclus. Membre des Académies de médecine et des sciences, un sosie rare, son regret était de ne pas porter le manteau vert de l’Académie française.

Jean-Didier Vincent s’intéresse également aux arts, fréquente les galeries et les antiquaires et cultive un grand intérêt pour la littérature, notamment les auteurs du XVIIIe siècle.ecomme en témoigne son « Casanova, la contagion du plaisir ».

Les funérailles du FrR. Vincent aura lieu lundi à 10h à Bordeaux, dans la chapelle de l’hôpital Saint-André (où il avait dirigé le service du sommeil). L’inhumation aura lieu vers 14h à Sainte-Foy.

 
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