L’opéra a son jeu de l’oie

A l’occasion de ses 25 ans, la maison d’édition Bleu Nuit revient à ses origines avec une discothèque de référence, aujourd’hui dédiée à l’opéra, et agrémentée d’un jeu autour de cet art lyrique, une initiative originale qui pourrait en intéresser plus d’un en ces fêtes de fin d’année. .

L’acquéreur de cet objet hybride est vite rassuré en découvrant le traditionnel plateau de jeu de l’oie. Rien n’a été changé : 63 cases spirales, six pions traditionnels, deux dés rouges et or ; une série de pièges, ici intitulés selon le monde lyrique (la case « prison » devient ainsi, par exemple, « enfermé dans une case ») ; règles de jeu identiques ; un gagnant lorsqu’un des joueurs est sur la dernière case…

Dans sa version la plus simple, le fil conducteur de l’opéra pourrait complètement passer aux oubliettes, les carrés faisant référence à une œuvre lyrique du grand répertoire servant simplement à faire avancer les pions en le moins de tours possible sans autre enjeu. Cependant, l’auteur et éditeur Jean-Philippe Biojout propose de complexifier le jeu en identifiant le compositeur et/ou la période de composition pour valider chaque case : une fiche résumant tous ces éléments est ainsi proposée aux joueurs.

Il est dommage qu’il n’y ait besoin d’aucune note de musique pour jouer, de la même manière que seules des œuvres du grand répertoire apparaissent sur les caissons, évoquées ici par des visuels emblématiques de l’Histoire de l’art et non des productions d’opéra, ou comme l’une aurait pu imaginer, des photographies de grands interprètes, des théâtres lyriques…

Le disque de référence indiqué pour chaque opéra ne peut qu’intéresser le lyricomane « en herbe », car il fait référence aux grands enregistrements classiques (par exemple celui d’EMI à la Scala avec Maria Callas dans le rôle de Norma sous la direction de Tullio Serafin, ou encore Natalie Dessay dans Lucie de Lammermoor sous la direction d’Evelino Pidò à Lyon, EMI) celles-ci associées à un bref texte présentant l’œuvre, accompagné de son argumentaire et d’une mise en scène photographique.

Enfin, pour aider le joueur, un livre de couleurs de 216 pages, La discothèque de référence en CDest inclus dans le coffret, présentant en deux pages une œuvre lyrique sur un peu plus d’une centaine au total.

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